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mardi 3 mai 2022

Accord entre la France Insoumise et le PCF pour les prochaines élections législatives

Communiqué de presse du mardi 3 mai 2022

La France insoumise et le PCF se sont rencontrés ce mardi 3 mai dans le cadre de la préparation des prochaines élections législatives. Nous avons convenu des points d’accords suivants dans la continuité des échanges ayant déjà eu lieu depuis deux semaines entre la France insoumise et le PCF.

1) Nous voulons faire élire des député·es dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l’extrême-droite. Les 12 et 19 juin, par leurs votes, nous proposons aux Françaises et aux Français de mettre en place un large rassemblement s’appuyant sur la dynamique de la campagne présidentielle ouvrant la voie à une majorité à l’Assemblée nationale. Dans cette perspective, le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon.

2) Pour le permettre, nous souhaitons fédérer sur la base d’un programme ambitieux, toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie. Pour la clarté, nous souhaitons le faire autour d’une bannière commune “Nouvelle union populaire écologique et sociale” ; pour faire vivre la pluralité, nous construirons un parlement de campagne rassemblant les forces politiques et des personnalités du monde syndical, associatif, culturel, intellectuel. La majorité pluraliste que nous voulons constituer, reposera sur des groupes parlementaires de chacune des composantes et se dotera d’un intergroupe pour compléter et poursuivre après l’élection ce travail commun.

3) Nous partageons des objectifs programmatiques communs qui constitueront la base d’un programme partagé de gouvernement de plusieurs centaines de propositions.

Nous défendrons notamment :

  • La hausse immédiate du SMIC à 1400 euros net et des salaires, le retour à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, la garantie d’autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et l’éradication de la pauvreté.
  • La reconquête des services publics et de nouvelles créations d’emplois publics : dans la santé avec la fin des déserts médicaux ; dans l'éducation avec la gratuité réelle de l'école et des cantines ; dans le transport et le fret ferroviaire, avec la réouverture des petites lignes ; la construction de logements publics aux normes écologiques, l’encadrement des loyers à la baisse.
  • La renationalisation d'EDF, d'ENGIE, des autoroutes et des aéroports.
  • De nouveaux droits d'intervention et de décision des salariés dans les entreprises.
  • La justice fiscale : rétablissement de l'ISF, taxation du capital au même niveau que le travail et lutte contre l'évasion fiscale.
  • La formation d'un grand pôle public financier avec la nationalisation de banques généralistes, dans l'objectif d'assurer la transformation sociale et écologique de la France.
  • Une véritable planification écologique et démocratique, par l’application de la règle verte.
  • L’instauration d’une 6ème République pour en finir avec la monarchie présidentielle et introduire des droits nouveaux pour les citoyens, notamment le référendum d’initiative citoyenne.
  • La désobéissance aux règles de l’Union européenne qui seraient en contradiction avec l'application de notre programme, en se libérant du carcan budgétaire, des directives d'ouverture à la concurrence, et en introduisant un principe de non-régression sociale et écologique; la construction d’un nouveau projet au service de la construction écologique et sociale
  • Une diplomatie au service de la paix, préservant l’intégrité territoriale de tous les pays, grâce à des coopérations altermondialistes, en solidarité avec les peuples, pour un monde qui respecte les droits humains, la démocratie et lutte contre le dérèglement climatique.

 

4) Pour que cet accord soit efficace et pour répondre à l’immense attente de nos concitoyen·nes, nous nous donnons tous les moyens pour que les discussions entamées avec les autres forces aboutissent et nous nous appuierons sur les mobilisations populaires. En finalisant cet élargissement au plus vite, nous pourrions tenir un événement commun de lancement le samedi 7 mai.

mardi 12 avril 2022

Déclaration de Fabien Roussel à l'issue du premier tour des élections présidentielles

 


Mesdames et Messieurs, Mes chers amis,
Je veux avant tout remercier les électrices et électeurs qui m’ont soutenu à l’occasion de ce premier tour de l’élection présidentielle, d’avoir voté pour la France des Jours heureux, pour une France heureuse, solidaire et digne. Chacune de vos voix est importante et doit être respectée. Ce premier tour est encore marqué par une abstention forte qui révèle autant les fractures de notre société qu’un malaise profond. L’extrême droite, représentée par plusieurs candidats, n’a jamais été aussi forte dans notre République.

L’heure est grave. Le vote dit « utile » a largement servi les 3 candidats arrivés en tête, au détriment de tous les autres. Face à cette lame de fond, je tiens à saluer les centaines de milliers d’électeurs et les dizaines de milliers de militantes et de militants communistes, et de tous les partenaires qui se sont engagés dans cette campagne. Vous avez mené une campagne remarquable, vous avez été incroyables. Soyez fiers de ce que vous avez fait, car vous avez semé beaucoup de graines et elles seront utiles pour la suite. Chacune des voix portées sur ma candidature m’engage donc. Elles seront toujours demain un point d’appui pour faire gagner la justice sociale et l’égalité, pour unir nos forces, au service du monde du travail et de la jeunesse.

 Car la gauche, à l’issu de ce premier tour, reste historiquement faible. Pour la première fois, le total des voix de gauche est même inférieur au total des voix d’extrême droite. L’enjeu, et cela restera le mien, sera donc de reconstruire un gauche forte, nouvelle, populaire mais surtout en capacité de l’emporter demain. Mon ambition, ma détermination sont d’autant plus fortes que, ce soir, le pays affronte un défi redoutable. Car l’extrême droite accède au second tour, avec une réserve de voix faisant peser une menace majeure sur l’avenir de la République. Le président-candidat est le premier responsable de cette situation.

 Après un quinquennat où notre peuple a vu se dégrader son pouvoir d’achat, ses conditions de travail, ses services publics, sa souveraineté industrielle ou énergétique, il a refusé le débat devant les Françaises et les Français. Pour tout programme, il n’a présenté que des mesures de casse sociale aggravée, à commencer par le passage à 65 ans de l’âge du départ à la retraite. Une large partie de la France vient de lui dire qu’elle ne supportait plus son comportement méprisant et sa volonté d’enrichir les plus riches.

Il appartient maintenant à Emmanuel Macron de dire qu’il a entendu le message. C’est à lui de parler ! Il doit dire, aujourd’hui, clairement qu’il renoncera à ses réformes insensées. Sauf à faire courir à la France le risque d’une catastrophe démocratique, il doit renoncer à infliger à nos compatriotes une nouvelle cure de souffrance, et il doit d’ores et déjà retirer son projet d’allongement d’âge de départ à la retraite, de casse de l’hôpital public, de privatisation de l’école publique, que le pays rejette.

Pour ma part, dimanche 24 avril, je ferai le choix de la responsabilité. Fidèle à toute l’histoire de ma famille politique, je ne permettrai jamais qu’un projet raciste et xénophobe soit mis en œuvre à la tête de l’État. Je ne me résoudrai jamais à ce que Madame Le Pen puisse utiliser nos institutions au service de son entreprise de haine et de division. Jamais nous ne banaliserons l’extrême droite et ses idées. C’est pourquoi, j’appelle à battre l’extrême droite, à la mettre en échec en se servant du seul bulletin qui sera à disposition. Je fais ce choix, je sais qu’il est de plus en plus difficile, car de plus en plus de Français, d’hommes et de femmes de progrès, de gauche, n’en peuvent plus d’avoir à choisir entre la droite et l’extrême droite !

Ces 5 dernières années, nous avons combattu la politique de ce gouvernement et de son candidat. Nous serons toujours ses adversaires résolus. J’appelle ce soir tous les candidats et toutes les composantes de la gauche, Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis, Anne Hidalgo et les socialistes, Yannick Jadot et les écologistes, à préparer ensemble les initiatives qui permettront de battre l’extrême droite. Je les invite aussi à nous réunir dans les tous prochains jours pour que les élections législatives nous permettent d’envoyer le plus grand nombre possible de députés de gauche à l’Assemblée nationale.

Car c’est à l’Assemblée qu’il faudra commencer à résister aux projets dangereux de la droite et de l’extrême droite, à arracher des avancées pour les Français. A l’heure où le pays fait face aux plus grands dangers, à un monde plongé dans la guerre et le chaos, la gauche doit se reconstruire pour recréer l’espoir. Nous continuerons de nous battre pour passer le travail avant les dividendes, arracher l’augmentation des salaires, des retraites et du pouvoir d’achat, rebâtir une République sociale, laïque et universaliste, d’agir pour la souveraineté énergétique, industrielle, alimentaire de notre pays, de faire grandir une voix indépendante de la France en Europe et dans le monde.

Avec les forces et les personnalités rassemblées pour porter la campagne des Jours Heureux, nous lancerons un Conseil national pour la République. Nous voulons ainsi contribuer au sursaut collectif indispensable, pour la France, pour la gauche. Une nouvelle page de l’histoire française doit s’écrire. Vous pouvez compter sur moi pour y prendre toute ma part, avec toujours autant d’enthousiasme et d’engagement au service de tous les Français.

vendredi 25 février 2022

Ukraine « Déclaration des élu.e.s du groupe communiste, anticapitaliste et citoyen »



Hier, s’est ouvert une nouvelle page sombre de l’histoire de l’Europe. Vladimir Poutine a décidé de rompre la paix entrainant le monde dans une escalade tragique. Cette crise politique et géopolitique est le résultat d’un système qui au lieu de prôner la solidarité engendre la haine et la concurrence entre les peuples. Nous condamnons fermement cette atteinte à la souveraineté de l’Ukraine. Mais, aujourd’hui l’urgence est de protéger les peuples. Le dialogue et la diplomatie doivent reprendre pour mettre fin à l’escalade de violence. Toute notre compassion et nos pensées vont aux enfants, aux femmes et aux hommes qui vivent, en ce moment des heures terribles. Nous pensons aux habitants de DARNITZA, district de la banlieue de Kiev, ville jumelée avec notre commune.

 

samedi 19 février 2022

Europe orientale : la France doit agir pour une désescalade immédiate !



 

Le PCF exprime sa plus vive inquiétude face à cette spirale qui peut mener à un embrasement de la région, et condamne ces violations du cessez-le-feu. Comme lors du conflit de 2014, c’est la population civile des deux côtés de la ligne de front qui en paie le tribut.

 

Le PCF appelle le gouvernement français à agir sans délai pour convoquer une réunion du format Normandie au plus haut niveau pour faire appliquer les accords de Minsk, dont la mise en œuvre totale, par l’ensemble des parties prenantes, est la seule voie pour mettre fin au conflit dans le Donbass. Il condamne par conséquent fermement la décision irresponsable prise à nouveau par le gouvernement ukrainien de ne pas mettre en œuvre le statut spécial du Donbass. Il s’inquiète des suites qui pourraient être données à la résolution dangereuse votée au Parlement russe appelant à une reconnaissance de l’indépendance des deux républiques autoproclamées.

 

Il est nécessaire que la France porte lors de la conférence de Munich sur la sécurité l’exigence d’une conférence européenne large, incluant la Russie, de paix et de sécurité collective, afin de négocier chacun des points de tensions et parvenir à un règlement global. La sécurité en Europe ne peut être assurée sans la sécurité de la Russie. Ce qui était possible lors de la conférence d'Helsinki de 1975 et de celle de Paris de 1990 l'est à plus forte raison encore aujourd'hui.

 

La France peut et doit agir pour une désescalade immédiate, en toute indépendance de l’OTAN et de la politique d’hystérisation des tensions et de renforcement militaire dans la région menée par les États-Unis.

Le langage de la force doit faire place à la force de la diplomatie.

 

Parti communiste français,
Paris, le 18 février 2022.

 

mardi 1 février 2022

Le tram T1, un équipement utile qui doit profiter à la ville



Le prolongement de la ligne du tramway T1 est attendu par la majeure partie des habitants du territoire ainsi que du département. Sa mise en chantier a pris du temps mais les travaux sont aujourd'hui en cours. Comme tout projet de cette envergure, l’intégration dans les villes traversées ne va pas de soi. Plusieurs concertations ont été nécessaires afin d’en définir le tracé, notamment sur la ville de Noisy le sec. En ce qui concerne Romainville, le plus gros de « la soi-disant » concertation a eu lieu en 2016.-2018. Les réunions d'informations récentes avaient surtout trait aux aménagements prévus autour du tracé.

Mais des choix essentiels ont donc été actés lors de la première approche, sans apparemment prendre en compte toutes les conséquences concernant la qualité de l'intégration du projet dans la ville. C'est notamment le cas en ce qui concerne la couverture végétale sur le boulevard Henry Barbusse et le square des mares, mais pas seulement. Le choix d'un passage en site propre sur ce boulevard coupe l'accès depuis la place Carnot vers l'A3, renvoyant cette circulation sur la rue de Benfleet. Le passage étant relativement étroit sur le bd Henry Barbusse, les trottoirs ne pourront avoir une dimension confortable et ne permettront pas d'y placer un alignement d’arbres, ni de poursuivre la piste cyclable jusqu'à la place Carnot.

Autre conséquence fâcheuse, cela occasionne la coupe des arbres sur toute la longueur du boulevard notamment devant le square qui perd ainsi une bonne partie de de sa canopée. Le petit triangle où se trouvaient les conteneurs à compost perd aussi ses arbres au profit d'un transformateur. Le rond-point d'entrée de ville voit ses arbres disparaitre. Des riverains se sont saisis de cette affaire notamment en ce qui concerne les arbres du square dont certains disparaissaient au profit des aménagements prévus. Cette mobilisation a permis en lien avec la mairie d'impliquer les riverains dans les choix d'aménagements du square.

Cependant, les discussions sur les autres aspects dont celui du passage sur le boulevard n'ont pu déboucher. Les travaux étant trop avancés selon le maître d’œuvre, un passage en site banal partagé entre tram et circulation automobile ne pouvant être envisagé selon la RATP, IDFM et le département. Cette solution entraînerait un risque de ralentissement de l'exploitation de la ligne selon ces derniers. Dont acte, la coupe des arbres et les travaux ont donc repris la semaine dernière. Des arbres au droit du square, sur le trottoir d'en face, dont la conservation semblait convenue entre l'élu chargé de l'écologie et le département ont été coupés pour élargir la rue au niveau de l'immeuble en retrait, selon une directive pourtant connue de la BSPP. Or, il semblerait qu'une partie de ces arbres, ceux devant l'immeuble plus avancé n'aurait jamais dû être coupés....

Nous regrettons qu’en son temps, une véritable concertation n’ait pas eu lieu avec les habitants et les riverains qui aspiraient à préserver leur cadre de vie. Aujourd’hui, l’impact et le préjudice subi par les habitants doivent être financés et compensés dans un projet d’amélioration de l’espace urbain.

Les communistes de Romainville

 

 

vendredi 3 septembre 2021

Rentrée scolaire : un mauvais remake d'Un jour sans fin (PCF)



Après deux années scolaires marquées par le COVID, l’enjeu de cette rentrée est de taille. Il s’agit, malgré la situation sanitaire qui reste tendue, de permettre à chaque jeune de renouer avec une scolarité à 100% en présentiel. Il s’agit de permettre à chaque élève de rattraper le « temps perdu » depuis 18 mois. Il s’agit de considérer l’école, au même titre que la santé, comme un enjeu de société de premier ordre.

La responsabilité du ministère est de donner aux écoles, aux enseignant-e-s et aux personnels d'éducation les moyens de raccrocher les élèves dont les difficultés se sont aggravées, celles et ceux qui n’ont que l’école pour réussir.

Il y a besoin de garantir la sécurité sanitaire des élèves, des personnels et de leurs familles.

Tout doit être fait pour permettre la vaccination des personnels et des élèves et pour cela entre autre reconstruire une médecine scolaire de qualité en capacité d’intervenir dans tous les établissements et auprès de chaque élève.

Depuis plus d'un an, le PCF propose également de réduire les effectifs par classe, de les dédoubler quand cela est possible et pour cela de recruter 90 000 enseignants en puisant chez les admissibles aux concours de l’enseignement, en recrutant les listes complémentaires, en titularisant des contractuels, donnant satisfaction et en poste depuis plus de 3 ans.

Nous proposons en lien avec les communes, les départements un grand plan d’équipement des locaux scolaires en aérateurs, de permettre la création de classes avec des locaux supplémentaires, d’aménager les préaux et les cours de récréation, les salles dédiées à l’EPS, à l’éducation musicale notamment de manière à permettre de revenir à la normalisation des enseignements.

Les élèves après des mois de confinement ont perdu du temps de classe. Or, pour apprendre, il faut être en classe, il faut donc donner aux élèves, aux enseignants du temps pour apprendre. 

Il y a besoin d’aménager les programmes scolaires, de regagner 27 heures hebdomadaires en maternelle et primaire, et d’aller ensuite vers les 32 heures de la maternelle au lycée.

Le PCF propose des mesures d’urgence pour répondre aux besoins que fait surgir la crise sanitaire, et au-delà il propose d’engager un véritable débat sur les nécessaires transformations de l’école pour garantir à chacune et chacun les moyens de réussir. 

Pour cela il faut du temps pour apprendre, il faut plus de temps de classe, plus d’enseignants et mieux formés, il faut plus de temps pour d’autres pratiques, rééquilibrer les apprentissages, et garantir à chaque élève d’avoir du temps pour réussir sa scolarité.

 Le PCF propose :

- vaccination de l’ensemble des personnels et des élèves de collège et lycée

- reconstruction d’une véritable médecine scolaire

- dédoublements des classes

- mise à disposition de locaux et équipement en aérateurs

Sur le plan des apprentissages, nous proposons de redonner du temps pour apprendre :

- 26h dans le premier degré et 32h dans le second

- plus de maîtres que de classes

- remplacement en nombre suffisant pour garantir la continuité des enseignements

- refonte des programmes, programme ambitieux mais réaliste, qui problématise les choses plutôt que d'être un catalogue interminable de notions techniques

- pas d'évaluations nationales qui obligent à faire la course au programme

 

 

mardi 10 août 2021

Rapport du GIEC : la France doit agir à la hauteur de l'alerte scientifique ! (PCF)



Nous voulons d’abord saluer le travail des milliers de scientifiques qui ont contribué à ce rapport, en particulier des experts français du GIEC. Femmes et hommes de science, souvent financés par des services publics, jouent un rôle essentiel de lanceurs d’alerte. 

Un réchauffement climatique gravissime !

Ce lundi 9 août, le rapport du groupe 1 du GIEC, confirme la gravité du dérèglement climatique déjà mesurable avec +1,1 degré de réchauffement. Les conséquences, comme en témoignent les feux de forêts (Canada, Russie, Grèce) et les inondations (Allemagne et Belgique) de grande ampleur sont gravissimes.

Il y a 30 ans, les experts avaient déjà correctement anticipé par leurs calculs cette évolution dramatique que nous connaissons aujourd’hui. Dans la continuité des 5 autres rapports du GIEC, les chercheurs sont de plus en précis : montée des températures, jusqu’à rendre de vastes zones de la planète invivables ; montée du niveau des océans, avec une fonte des glaciers plus rapide que prévu ; perturbation des écosystèmes océaniques en proie à une acidification... c’est un changement du niveau de la dernière déglaciation il y a 20 000 ans qui a pourtant pris plusieurs milliers d’années pour s’établir à l’époque, qui se produit ici sous nos yeux à l’échelle d’une vie humaine et avec une vitesse 30 fois plus rapide !

Aucun écosystème n’est capable de s’adapter à une telle évolution et les conséquences irréversibles vont se sentir encore durant des milliers d’années. La sécurité alimentaire mondiale est en jeu directement ainsi que le déplacement de centaines de millions de personnes des zones côtières. Ce rapport le montre à nouveau : chaque dixième de degrés compte. Il faut tout mettre en œuvre pour maintenir le réchauffement global en dessous de +1,5 degré.

Pour atteindre cet objectif préconisé par l’Accord de Paris, le monde doit parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050.

Ainsi, l’ONU préconise de baisser de 7,4 % chaque année les émissions de 2020 à 2030, soit l’équivalent des conséquences de la crise du Covid, c’est dire l’ampleur des transformations à mener, à la fois pour atténuer le changement climatique, mais aussi pour s’y adapter. Or, selon l'Agence internationale de l'énergie, nous sommes plutôt sur la trajectoire de 3,5 degrés de réchauffement, ce qui serait catastrophique. 

Changer de politique est urgent et possible !

Le système capitaliste actuel, finançant les activités polluantes et avec pour seule boussole le profit et la rentabilité à court terme est incapable de répondre à ce défi, comme en témoigne le refus du G20 de juillet dernier de s’engager dans des mesures compatibles avec l’objectif 1,5 degré. 

Il faut dès maintenant revoir les critères de financement et le rôle des banques pour réorienter l’argent vers tous les investissements bas carbone : transports, énergie, logement, agriculture, procédés industriels. Cela heurte le cœur même du fonctionnement du capitalisme qui doit être dépassé. L’heure est grave, il faut prendre le pouvoir sur l’économie !

Il s’agit aussi dès maintenant de rendre effectif le fonds vert de 100 milliards d’euros par an pour aider les plus pauvres promis lors de l’Accord de Paris de 2015, qui ne se traduit pas dans les montants actuellement alloués. 

Ce sera tout l’enjeu de la COP 26 qui se déroulera à Glasgow, en novembre prochain : seuls des changements politiques majeurs à travers le monde nous permettront d'être à la hauteur de l'enjeu.

Quant à la France, les mesures sont clairement insuffisantes comme l’a pointé récemment le Haut conseil pour le Climat : son devoir d’exemplarité doit la conduire à avoir un objectif de neutralité carbone et réduire également, au-delà de ses seules émissions territoriales, son empreinte carbone, conséquence de nombreux produits importés et consommés en France.  

Nous n’en prenons pas le chemin avec la politique menée sous le quinquennat d'Emmanuel Macron !

Plus ambitieux que la neutralité carbone, le PCF et son candidat à l'élection présidentielle, Fabien Roussel préconisent de viser une empreinte carbone nulle d’ici 2050 : ce qui suppose une relocalisation des industries et des efforts accrus dans l’efficacité énergétique, ainsi que de conserver notre atout d’une électricité qui est déjà décarbonnée à plus de 90 %.

Tous les leviers doivent être mobilisés à cette fin, qu’il s’agisse de progrès techniques ou de gains en sobriété énergétique, qui permettent, ensemble, que la politique climatique ne soit pas synonyme de régression sociale. 

Nous appelons aussi à une hausse significative des budgets de recherche, des volumes d’enseignements scientifiques et à un encouragement massif à la vulgarisation scientifique dans les médias pour que chaque citoyen.ne soit conscient.e de ce bouleversement sans précédent, et acteur des combats écologiques à mener.

 

Paris, le 9 août 2021

 

mercredi 21 juillet 2021

Pegasus : Contre l’espionnage généralisé, défendre les libertés individuelles et collectives (PCF)



Les révélations récentes sur le logiciel espion « Pegasus » de la société israélienne NSO-Group viennent confirmer les atteintes liberticides graves liées à l’usage des technologies de surveillance numérique.

Une enquête conduite conjointement par Amnesty International et un consortium de journalistes a montré que 50 000 personnes dont un millier de Français ont eu leur smartphone ciblé permettant un accès aux données et à des écoutes téléphoniques.

Actuellement, une soixantaine d’États ont acquis ce logiciel dont une kyrielle d’États autoritaires comme l’Inde, le Mexique, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, l’Azerbaïdjan, la Hongrie, la Turquie ou le Maroc. Cette frénésie de surveillance vise à réduire au silence les journalistes, à s’en prendre aux militants, à écraser les oppositions et à surveiller d’autres États. L’argument qui consiste à justifier l’usage de ces logiciels au nom de la lutte contre le terrorisme ou la criminalité organisée ne tient pas au regard des personnalités surveillées.

L’État d’Israël porte une lourde responsabilité dans ces violations de la vie privée, des libertés individuelles et collectives dans la mesure où le ministère de la Défense confère seul les licences d’exportation. A n’en pas douter, cette concession a été une arme dans les rapprochements récents entre Tel-Aviv, Riyad, Abou Dabi ou Rabat.

Cette enquête montre aussi que le Maroc, client de NSO Group depuis 2017, apparaît comme l’un des plus grands utilisateurs du logiciel. Sans surprise, les militants du Hirak dans le Rif ou les journalistes et historiens comme Omar Radi, Souleiman et Hajar Raissouni, Fouad Abdelmoumni ou Maati Monjib font depuis plusieurs années l’objet d’une surveillance constante. Il en va de même des principaux dirigeants du Front Polisario qui luttent contre l’occupation coloniale et en faveur de l’application des résolutions de l’ONU pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

Rabat met la même application à espionner des personnalités françaises. Des militaires, des dirigeants publics, des diplomates, des journalistes du Canard Enchaîné, de Médiapart, du Monde ou de L’Humanité. Notre amie et camarade, Rosa Moussaoui, journaliste à L’Humanité est particulièrement visée en raison de son travail d’investigation exemplaire aux côtés des défenseurs des droits humains du Maroc et du Sahara Occidental. La municipalité d’Ivry sur Seine, engagée dans de nombreuses actions de solidarité avec les enfants sahraouis est dans le collimateur comme Claude Mangin, épouse de Nâama Asfari arrêté en 2010 lors du soulèvement du camp de Gdeim Izik et condamné à 30 ans de réclusion.

Ces intimidations de la part du Maroc ne feront pas taire la solidarité des communistes avec le peuple sahraoui, les démocrates marocains et tous ceux qui en France se battent pour le respect des droits humains.

En revanche, tous ceux qui s’inquiètent des menaces qui pèsent sur nos libertés ne peuvent qu’être atterrés par le silence complice des gouvernements français et européens qui n’ignoraient rien de telles pratiques que Patrick Le Hyaric qualifie à juste raison de « banditisme d’État ». Cela appelle à des mobilisations. Le Conseil de l’Europe doit être saisi sur ces agissements délictueux et criminels tandis que les Nations Unies doivent adopter au plus vite une Convention internationale contre ces armes numériques.

Depuis plusieurs années, le Parti communiste français (PCF) s’indigne des complaisances de Paris avec l’État tortionnaire marocain. La présence d’Eric Dupond-Moretti au gouvernement comme ministre de la Justice mais aussi comme conseiller du roi Mohammed VI est un signal inquiétant. Face aux exactions de Rabat, la France et l’Union Européenne doivent suspendre leur accord d’association, exiger la libération des prisonniers politiques, lever les entraves à la mission de la MINURSO en matière de droits humains au Sahara Occidental et agir en faveur de l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

Pascal Torre
responsable-adjoint du secteur international du PCF
chargé du Maghreb et du Moyen-Orient

 

mardi 13 juillet 2021

Allocution de Macron : Un président-candidat au service du capital



L’allocution du président de la République, ce 12 juillet, n’a pas été à la hauteur de la crise politique, sanitaire et économique que vit la France.

Pour le Parti communiste français, la vaccination doit devenir une grande cause nationale et mondiale car elle est la meilleure protection contre l’épidémie. Elle doit être accompagnée d'une politique ambitieuse de prévention et d'un investissement massif dans la recherche publique pour développer, en plus des vaccins, des traitements efficaces contre le Covid-19.

On ne peut combattre un tel virus à l’échelle d’un seul pays. Alors qu’une faible proportion de la population mondiale a jusqu’alors bénéficié de la barrière des vaccins et que les promesses du G7 en direction des pays les plus pauvres n’ont pas été suivies d’effets, il y a plus que jamais urgence à lever les brevets et à investir massivement dans la production de vaccins pour l’ensemble des peuples. Le chef de l’État l’a confirmé hier soir. Le gouvernement français se refuse toujours à imposer cette solution aux grands laboratoires pharmaceutiques. Il est également décisif d'apporter une aide immédiate aux pays les plus touchés, notamment ceux du Sud, par des moyens financiers, en matériel médical, médicaments et protections, et d'agir pour développer les capacités de production partout dans le monde.

Dans notre pays, les constats formulés par le chef de l’État résonnent comme l’impitoyable aveu de l’échec des politiques sanitaires mises en œuvre par le gouvernement.

Si trop peu de nos concitoyennes et concitoyens sont aujourd’hui protégés, c’est d’abord du fait d’une gestion libérale de la pandémie et du choix de déléguer une partie de cette gestion à des cabinets privés qui n'agissent en rien pour l’intérêt général, ainsi qu’à des opérateurs privés pour les prises de rendez-vous. La suspicion d’une partie du pays envers la parole publique a en outre été aggravée par les incohérences de l’action gouvernementale et son absence de transparence, comme par les défaillances de l’État pour répondre aux besoins de l’hôpital ou des soignants qui réclament une juste reconnaissance et des moyens supplémentaires leur permettant de mener au mieux leurs missions. Le Ségur de la santé n'est pas à la hauteur de leurs besoins et de leurs attentes.

Le pays a besoin d’une politique nationale de santé publique d’un tout autre niveau pour combattre efficacement l'épidémie et convaincre largement nos compatriotes. Elle implique de développer la Sécurité sociale, de renforcer l'hôpital public et les Ehpad, de créer des centaines de milliers d'emplois et de développer la formation, de mettre en place un pôle public du médicament et de développer des centres de santé. Si les personnels soignants, ainsi que les agents du service public en contact avec les usagers, doivent être incités à se faire vacciner, une stratégie publique offensive, élaborée démocratiquement à tous les niveaux et placée sous le contrôle du Parlement, doit permettre d’aller à la rencontre de toutes celles et ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de recevoir un vaccin. Si l’on veut réellement améliorer la couverture vaccinale du pays, aucun territoire, aucune catégorie sociale, à commencer par les plus fragiles, ne doit être abandonné. Et si un pass-sanitaire peut se révéler nécessaire pour endiguer la nouvelle vague épidémique qui s’annonce, une telle mesure ne peut être que transitoire, sous peine d’accroître les fractures dont souffre déjà notre société.

L’essentiel de son allocution, Emmanuel Macron l’a consacrée à son autopromotion et aux axes de sa future campagne présidentielle.

Alors que la profondeur des difficultés économiques que connaissent nos concitoyennes et concitoyens, comme l’aggravation constante des inégalités, appellent une politique d’urgence sociale, il choisit de remettre à l’ordre du jour les contre-réformes néolibérales qu’il n’a pu encore faire aboutir du fait du contexte sanitaire et du rejet massif qu'elles suscitent.

Avec l’annonce de l’entrée en vigueur prochaine des nouvelles conditions d’indemnisation des sans-emploi, la volonté réaffirmée de faire travailler plus longtemps les salarié.e.s par le recul de l’âge du départ à la retraite, la relance du démantèlement de la protection sociale et de l'ensemble des missions protectrices de l’État, c’est une politique de casse sociale aggravée qu’il entend imposer au pays.

C’est aux hommes et aux femmes qui ne vivent que de leur travail que ce Président des ultra-riches veut faire payer la crise. Tant pis si le chômage, la pauvreté et la précarité progressent pour l'immense majorité des Françaises et des Français pendant que la fortune des plus riches familles de France atteint 1000 milliards d’euros. Tant pis si les délocalisations se sont poursuivies à un rythme soutenu, déchirant sans cesse davantage le tissu industriel de la France.

Il faut mettre en échec ce projet. Notre pays a un besoin impératif d’une politique de gauche qui s’attaque à la domination et aux privilèges insolents du capital, afin de répondre à l’immensité des besoins populaires.

L'heure est à une politique qui permette à tous les secteurs de s'organiser, à des embauches massives dans les services publics, à commencer par la santé et l'éducation, au soutien à la culture. L'heure est à une autre utilisation de l'argent, à une sécurisation de l'emploi et de la formation de chaque salarié.e, à une aide à la hauteur des besoins des TPE-PME au lieu de déverser des centaines de milliards d'euros à des groupes supprimant des activités et des emplois, à un nouveau mode de développement social et écologique, à une nouvelle industrialisation, à des mesures d'ampleur contre la pauvreté et la précarité.

C’est ce à quoi le Parti communiste français, avec son candidat à l'élection présidentielle Fabien Roussel, entend s’attacher.

 

mercredi 9 juin 2021

Retraites. Le Covid-19 aura bien un effet sur les montants des futures pensions



Clotilde Mathieu

Contrairement aux assurances du gouvernement, le niveau des retraites à venir pourrait bien être amputé pour une partie des salariés qui ont été placés en activité partielle durant la crise sanitaire. EXPLICATIONS.

Le Covid-19 aura-t-il des conséquences sur la future pension de retraite des salariés mis au chômage partiel ? Après deux décrets et une communication bien rodée, les salariés se sentaient probablement à l’abri d’une moindre fortune sur leur future pension. Certes, les dispositifs mis en place permettent une compensation des trimestres perdus, mais la période chômée pourrait avoir quelques incidences sur le niveau de pension. Une incidence que personne n’a encore calculée.

220 heures de chômage partiel indemnisé pour valider un trimestre

Habituellement, lorsqu’un salarié est au chômage partiel, la part de rémunération prise en charge par l’État n’est pas soumise aux cotisations sociales. Elle ne permet donc pas de valider des droits pour la retraite. Avec les confinements multiples et les mesures de chômage partiel, le gouvernement a, sous la pression syndicale, préféré légiférer pour éviter un effondrement des pensions à venir, du fait de la pandémie.

La loi du 17 juin 2020 relative à diverses dispositions liées à la crise sanitaire a fixé le principe suivant : les périodes de chômage partiel entre le 1er mars 2020 et le 31 décembre 2020 sont retenues pour l’ouverture des droits à la pension de retraite des assurés au titre du régime général (Cnav) et du régime des salariés agricoles (MSA). Ainsi, les travailleurs empêchés de travailler devront durant cette période justifier de 220 heures de chômage partiel indemnisé pour valider un trimestre de retraite (soit l’équivalent de 50 jours calendaires de chômage indemnisé) et cela dans la limite de quatre trimestres.

Mais, au-delà du nombre de trimestres cotisés, une autre donnée est à prendre en compte pour le calcul d’une pension de retraite à taux plein. Son niveau représente, pour le régime général, 50 % de la moyenne des 25 meilleures années de salaires du travailleur. « Or, si l’année 2020 ou 2021 fait partie de ces 25 meilleures années, la pension en sera affectée », explique Régis Mezzasalma, spécialiste CGT des retraites. « Les conséquences seront donc d’autant plus importantes que vos périodes de chômage partiel auront été longues », ajoute-t-il. Pour l’instant, « on nous parle de 0,5 %, mais ce sont des calculs au doigt mouillé », souligne le syndicaliste.

Une inquiétude pour les indépendants

Si le directeur de la Cnav, Renaud Villard, ne dispose pas, lui non plus, de chiffre précis, il confirme que le niveau des pensions pourrait diminuer, essentiellement, pour les « hauts revenus ». « 0,5 %, cela signifie 5 euros », espère-t-il, sans toutefois confirmer le chiffre avancé.  « Cela signifierait que le gouvernement a bien compensé les effets de la pandémie », ajoute-t-il.

Si le sort des salariés pose question, Renaud Villard est plus inquiet pour les indépendants (autoentrepreneurs, commerçants…). « Là, il y a un sujet », pointe-t-il. Le fonds de solidarité mis en place pour secourir les indépendants ne devrait pas être soumis à cotisations sociales et ne devrait pas apporter de droits à la retraite. De plus, si on suit la logique « plus on cotise, plus on a de retraite », la baisse du chiffre d’affaires impliquera probablement un montant de cotisations amoindri. Ce qui, à terme, pourra jouer sur le calcul de la pension. Là encore, le niveau de la retraite risque d’être amoindri.

 

vendredi 30 avril 2021

Déclaration de Brigitte MORANNE, candidate aux élections régionales

 


Je suis candidate aux élections régionales sur la liste conduite par Clémentine AUTAIN : « Pouvoir vivre en Ile de France »

J’ai bientôt 58 ans, je suis Romainvilloise depuis 57 ans. Je suis mariée, j’ai 2 enfants et 2 petites filles. Je suis cadre de Santé à l’hôpital André Grégoire, syndicaliste et représentante du personnel. Depuis sa création en 2012, je milite au sein du comité de défense de mon établissement. Je considère que l’hôpital public est le bien des habitants. Son avenir ne doit pas être seulement l’affaire des tutelles, des directions et des professionnels mais aussi celle des élus locaux et de la population. L’investissement des usagers dans ce comité a été et est primordial face aux réformes destructrices de l’hôpital public et particulièrement en seine Saint Denis ou l’inégalité face à l’accès aux soins est particulièrement marquée.

Je suis communiste, je porte des valeurs de solidarité, de justice sociale et d’égalité femme-homme dans la vie et au travail. Je suis très attachée aux services publics de proximité, ils sont le garant de l’accès aux droits, du bien vivre et la réponse aux défis écologiques. Depuis 30 ans, les politiques libérales menacent les services publics locaux et c’est bien les couches populaires et moyennes qui en paient l’addition.

Depuis 2014, je suis conseillère municipale dans ma commune, d’abord d’opposition puis depuis 2021 dans une majorité de rassemblement de la gauche. Je suis également conseillère territoriale à « Est Ensemble ».

Je suis candidate aux élections régionales pour porter le projet d’une région solidaire, écologique, populaire et démocratique.

Aux côtés de Christophe Prud’homme, j’agirai pour le droit à la santé pour toutes et tous, contre les fermetures de services et d’hôpitaux et pour la mise en place d’un plan important de formations sanitaires et sociales avec des contrats pré-recrutement.

mercredi 31 mars 2021

Combien de temps attendrons-nous encore le plan d’urgence dont l’école a besoin ?



Depuis quelques jours, les fermetures de classes se multiplient partout en France. Le ministre Blanquer, nous a conduit dans le mur. Il a voulu garder les établissements scolaires ouverts pour permettre aux parents de travailler, mais il a systématiquement refusé de prendre les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des élèves et des personnels. Il y a un an, le PCF proposait un plan d’urgence pour faire face à la pandémie sans sacrifier l’éducation. Depuis, rien n’a été fait ! Ce gouvernement est dangereux et irresponsable.

Aujourd’hui, Blanquer doit partir et une autre politique doit être mise en œuvre en urgence.

Les classes ferment les unes après les autres, au coup par coup, dans la désorganisation la plus totale. Nous avons besoin d’une politique nationale qui permette à chacun de s’organiser : le gouvernement doit décider de la fermeture des établissements scolaires sur l’ensemble du territoire, pendant les quatre semaines des vacances d’avril. Ces quatre semaines doivent être mises à profit pour vacciner tous les personnels qui le souhaitent, et mettre en œuvre un plan d’équipement des établissements en masques, gel et aérateurs.

Dès maintenant, un plan de recrutement exceptionnel doit être engagé pour permettre une réduction durable des effectifs et le remplacement des absences : recrutement immédiat de tous les admissibles aux concours de l'enseignement de l'an dernier et de cette année ; recrutement d'étudiants sous statut de MISE pour soulager les enseignants (aide aux devoirs, tâches administratives...) ; création de postes de personnels administratif et technique.

Les épreuves du baccalauréat et les programmes doivent être aménagés pour tenir compte de la pandémie. On ne peut pas pénaliser les élèves parce que leur établissement a dû fermer, ou réduire leurs heures d’enseignement ! Nous demandons donc le lissage des programmes sur deux ou trois ans, l’allègement du baccalauréat 2021 et la mise en place de moyens supplémentaires à l’université pour accueillir correctement les bacheliers de 2021 (effectifs réduits, créations de postes de MCF et d’ATER).

Les bacheliers 2021 doivent se voir garantir une place à l’université dans la formation de leur choix. La procédure Parcoursup doit être suspendue : on ne peut pas mettre les bacheliers en concurrence les uns avec les autres et faire payer ceux qui auront eu des cours interrompus ou des demi-groupes !

La rentrée de septembre doit être préparée dès aujourd’hui.

En septembre, le virus circulera toujours. Il faut en finir avec l’improvisation permanente et permettre aux familles et aux personnels d’envisager la rentrée avec sérénité.

Une réduction durable des effectifs est nécessaire pour limiter la transmission du virus et pour remédier aux difficultés engendrées par les interruptions scolaires. Nous exigeons donc un moratoire immédiat sur les fermetures de classes : aucun moyen en moins, nulle part, pour la rentrée 2021 ; et un plan de recrutement pluri-annuel, d’enseignants et de personnels, de la maternelle à l’université. Pour reconstituer un vivier de candidats, un pré-recrutement sous statut de la fonction publique sera mis en place en priorité dans les disciplines et les académies déficitaires.

Un plan national de rénovation et d'équipement des locaux scolaires est nécessaire pour permettre une réduction durable des effectifs, de bonnes conditions d'aération et d'hygiène, sans que cela repose sur les collectivités locales.

L’État doit cesser de se défausser et prendre ses responsabilités.

On ne peut pas demander aux familles de choisir entre la santé et la réussite scolaire, aux personnels de se mettre en danger ou de sacrifier leurs élèves ; aux collectivités locales de choisir entre fournir des masques ou équiper les établissements en aérateurs en fonction du budget disponible.

Le PCF demande que la crise scolaire fasse l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale au plus vite, et que ce débat débouche sur des mesures nationales, garantissant l’égalité des élèves face à l’éducation sur tout le territoire.

Le nécessaire changement de politique doit être élaboré dans un grand débat national. C'est pourquoi nous soutenons la démarche des États généraux de l'éducation. Partout, dans nos quartiers, dans nos villages, reconstruisons l’école dont nous avons besoin, pour nos enfants et pour l’avenir.