Le PCF
exprime sa plus vive inquiétude face à cette spirale qui peut mener à un
embrasement de la région, et condamne ces violations du cessez-le-feu. Comme
lors du conflit de 2014, c’est la population civile des deux côtés de la ligne
de front qui en paie le tribut.
Le PCF
appelle le gouvernement français à agir sans délai pour convoquer une réunion
du format Normandie au plus haut niveau pour faire appliquer les accords de
Minsk, dont la mise en œuvre totale, par l’ensemble des parties prenantes, est
la seule voie pour mettre fin au conflit dans le Donbass. Il condamne par
conséquent fermement la décision irresponsable prise à nouveau par le
gouvernement ukrainien de ne pas mettre en œuvre le statut spécial du Donbass.
Il s’inquiète des suites qui pourraient être données à la résolution dangereuse
votée au Parlement russe appelant à une reconnaissance de l’indépendance des
deux républiques autoproclamées.
Il est
nécessaire que la France porte lors de la conférence de Munich sur la sécurité
l’exigence d’une conférence européenne large, incluant la Russie, de paix et de
sécurité collective, afin de négocier chacun des points de tensions et parvenir
à un règlement global. La sécurité en Europe ne peut être assurée sans la
sécurité de la Russie. Ce qui était possible lors de la conférence d'Helsinki
de 1975 et de celle de Paris de 1990 l'est à plus forte raison encore
aujourd'hui.
La France
peut et doit agir pour une désescalade immédiate, en toute indépendance de
l’OTAN et de la politique d’hystérisation des tensions et de renforcement
militaire dans la région menée par les États-Unis.
Le
langage de la force doit faire place à la force de la diplomatie.
Parti
communiste français,
Paris, le 18 février 2022.
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