Depuis
quelques jours, les fermetures de classes se multiplient partout en France. Le
ministre Blanquer, nous a conduit dans le mur. Il a voulu garder les
établissements scolaires ouverts pour permettre aux parents de travailler, mais
il a systématiquement refusé de prendre les mesures nécessaires pour garantir
la sécurité des élèves et des personnels. Il y a un an, le PCF proposait un
plan d’urgence pour faire face à la pandémie sans sacrifier l’éducation.
Depuis, rien n’a été fait ! Ce gouvernement est dangereux et irresponsable.
Aujourd’hui,
Blanquer doit partir et une autre politique doit être mise en œuvre en urgence.
Les
classes ferment les unes après les autres, au coup par coup, dans la
désorganisation la plus totale. Nous avons besoin d’une politique nationale qui
permette à chacun de s’organiser : le gouvernement doit décider de la fermeture
des établissements scolaires sur l’ensemble du territoire, pendant les quatre
semaines des vacances d’avril. Ces quatre semaines doivent être mises à profit
pour vacciner tous les personnels qui le souhaitent, et mettre en œuvre un plan
d’équipement des établissements en masques, gel et aérateurs.
Dès
maintenant, un plan de recrutement exceptionnel doit être engagé pour permettre
une réduction durable des effectifs et le remplacement des absences :
recrutement immédiat de tous les admissibles aux concours de l'enseignement de
l'an dernier et de cette année ; recrutement d'étudiants sous statut de MISE
pour soulager les enseignants (aide aux devoirs, tâches administratives...) ;
création de postes de personnels administratif et technique.
Les
épreuves du baccalauréat et les programmes doivent être aménagés pour tenir
compte de la pandémie. On ne peut pas pénaliser les élèves parce que leur
établissement a dû fermer, ou réduire leurs heures d’enseignement ! Nous
demandons donc le lissage des programmes sur deux ou trois ans, l’allègement du
baccalauréat 2021 et la mise en place de moyens supplémentaires à l’université
pour accueillir correctement les bacheliers de 2021 (effectifs réduits,
créations de postes de MCF et d’ATER).
Les
bacheliers 2021 doivent se voir garantir une place à l’université dans la
formation de leur choix. La procédure Parcoursup doit être suspendue : on ne
peut pas mettre les bacheliers en concurrence les uns avec les autres et faire
payer ceux qui auront eu des cours interrompus ou des demi-groupes !
La
rentrée de septembre doit être préparée dès aujourd’hui.
En
septembre, le virus circulera toujours. Il faut en finir avec l’improvisation
permanente et permettre aux familles et aux personnels d’envisager la rentrée
avec sérénité.
Une
réduction durable des effectifs est nécessaire pour limiter la transmission du
virus et pour remédier aux difficultés engendrées par les interruptions
scolaires. Nous exigeons donc un moratoire immédiat sur les fermetures de
classes : aucun moyen en moins, nulle part, pour la rentrée 2021 ; et un plan
de recrutement pluri-annuel, d’enseignants et de personnels, de la maternelle à
l’université. Pour reconstituer un vivier de candidats, un pré-recrutement sous
statut de la fonction publique sera mis en place en priorité dans les disciplines
et les académies déficitaires.
Un plan
national de rénovation et d'équipement des locaux scolaires est nécessaire pour
permettre une réduction durable des effectifs, de bonnes conditions d'aération
et d'hygiène, sans que cela repose sur les collectivités locales.
L’État
doit cesser de se défausser et prendre ses responsabilités.
On ne
peut pas demander aux familles de choisir entre la santé et la réussite
scolaire, aux personnels de se mettre en danger ou de sacrifier leurs élèves ;
aux collectivités locales de choisir entre fournir des masques ou équiper les
établissements en aérateurs en fonction du budget disponible.
Le PCF
demande que la crise scolaire fasse l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale
au plus vite, et que ce débat débouche sur des mesures nationales, garantissant
l’égalité des élèves face à l’éducation sur tout le territoire.
Le
nécessaire changement de politique doit être élaboré dans un grand débat
national. C'est pourquoi nous soutenons la démarche des États généraux de l'éducation.
Partout, dans nos quartiers, dans nos villages, reconstruisons l’école dont
nous avons besoin, pour nos enfants et pour l’avenir.
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