« Laïcs », le billet de Maurice Ulrich.

Depuis que Satan l’habite l’Église n’est plus la même. La vraie église du Christ, a dit Éric de Moulins-Beaufort, le président de la conférence des évêques de France, à la suite de leur assemblée à Lourdes la semaine passée, « ne peut pas être une institution qui accepte et tolère des crimes commis en son sein. Non, ce n’est plus possible ». C’est bien de le dire. Ça n’allait pas de soi. Et donc, en plus de l’indemnisation des victimes, la décision a été prise de créer des équipes de réflexion et de propositions pour faire face aux problèmes avec cette grande nouveauté qu’elles seront pilotées par des laïcs et qu’un coordinateur laïc gérera le tout. On en a la tête à l’envers. On avait bien entendu, pourtant, Nicolas Sarkozy au Vatican en 2007, venu rechercher ses racines chrétiennes et celles de la France : «  L’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal. » On dirait bien que si.