jeudi 22 décembre 2022

« Inacceptable », le billet le Maurice Ulrich.



On a bien senti à quel point Olivier Véran était content de sa formule, mercredi matin, sur France Inter, à propos de la SNCF et du mouvement des contrôleurs. «À Noël, on ne fait pas la grève, on fait la trêve.» Comme si ça pouvait régler le problème social et répondre au désarroi, que l’on imagine bien réel, des voyageurs sans train. Une pirouette pour des cacahuètes. Porte-parole du gouvernement, Olivier Véran est aussi ministre délégué au «renouveau démocratique». Quel renouveau! On connaît la chanson. «Je suis pour le dialogue social, je ne remets pas en cause le droit de grève, mais… » Et c’est à trois jours de Noël qu’on s’inquiète de la dinde. Le patron de SNCF voyageurs, Christophe Fanichet, en annonçant des dédommagements, présente aux voyageurs les excuses de l’entreprise. L’entreprise, c’est lui et il se lâche: «Cette grève est inacceptable.» On ne lui a jamais dit que le droit de grève était constitutionnel et que, quoi qu’il en pense, il n’a pas le choix. Ses propos sont inacceptables.

 

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