vendredi 24 février 2023

« Qui travaille ? », le billet de Maurice Ulrich.



À entendre la première ministre, le partage de la valeur, objet d’une négociation il y a quelques jours, serait un acquis historique. Ainsi Stellantis, résultant de la fusion de PSA et Chrysler, fort de son résultat exceptionnel de 17 milliards d’euros, pourrait redistribuer 2 milliards à ses 280000 salariés et 4 milliards à ses actionnaires (14,4% pour la famille Agnelli, 7,2% pour la famille Peugeot). Même Nicolas Demorand, jeudi sur France Inter, en recevant Olivier Véran, le ministre du Renouveau démocratique – belle ambition – semblait s’en inquiéter, c’est dire! 2 milliards dun côté, 4 milliards de lautre? «Ce nest pas à l’État, a répondu le ministre, de dire aux entreprises ce qu’elles doivent redistribuer.» Passons. Mais on voudrait ici évoquer une simple expérience, possible à réaliser chez soi. Admettons que l’on mette dans un tiroir une somme d’argent déterminée. Si on l’ouvre au bout d’un an, on retrouvera la même somme. En revanche, l’argent de l’actionnaire, placé comme il convient, lui rapporte. Il a «travaillé», comme on dit. Tout seul?

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire