lundi 6 février 2023

« Embrassade », le billet de Maurice Ulrich.

 


Jeudi, devant le perron de l’Élysée, le premier ministre Israélien Benyamin Netanyahou tombait dans les bras d’Emmanuel Macron. Par hasard peut-être, le même jour, Jacques Attali, peu suspect d’antisémitisme, toujours très proche des cercles du pouvoir, président il y a quelques années d’une commission portant son nom et dont le rapporteur fut un certain Emmanuel Macron, publiait une chronique à propos d’Israël et de son gouvernement actuel: «On ne peut rester un grand pays quand toute une jeunesse ne connaît ses voisins quau bout dun fusil, quand un gouver­nement traite les autres comme des sous-hommes () quand il favorise ses ennemis les plus extrémistes pour ne pas avoir à faire la paix avec les plus raisonnables (…), quand il fait tout cela pour permettre à un homme, Benyamin Netanyahou, parti­culièrement cynique (et, selon la justice de son pays, corrompu), de redevenir le premier ministre et d’échapper à la prison.» Dommage qu’il n’ait pas dit ça à Emmanuel Macron avant l’embrassade. Il ne devait pas le savoir.

 

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