lundi 20 février 2023

« Cash », le billet de Maurice Ulrich.



On connaît l’histoire du boulanger qui vend à perte chaque petit pain mais se rattrape sur la quantité. Absurde, peut-être, mais avec Renault, désormais, c’est le contraire selon son propre PDG, Luca de Meo. «Nous gagnons plus dargent avec deux millions de voitures aujourd’hui qu’avec trois millions et demi auparavant.» Et voilà la recette, donnée sans réticences dans un entretien publié vendredi dans la presse économique: «Depuis mon arrivée, les coûts fixes ont été réduits de plus de 30%, la capacité de production de 1,2 million de voitures et nous avons augmenté nos prix de 25% en deux ans et demi.» Belle performance, mais pour faire quoi? «Renault est devenu une machine à faire du cash. On en a plus généré en deux ans que sur la dernière décennie. Et nous reprenons le versement du dividende après quatre ans d’arrêt.» Il fallait être bien naïf pour penser que l’ambition d’un groupe automobile était de fabriquer des voitures. Merci en tout cas à Luca de Meo. C’est cash, en effet.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire