C’est sans surprise. C’était même tellement attendu
qu’il n’y avait aucun mérite à l’annoncer ici-même il y a quelques jours.
«Otages», Le Figaro a tiré le premier avec un communiqué de sa
direction à sa une de mercredi. «En raison du mouvement de grève de la
CGT, dans les imprimeries de presse quotidienne nationale l’édition papier
du Figaro du 19 janvier ne sera pas imprimée. Nous protestons
contre cette décision qui prend nos lecteurs en otages et les prive de
leur Figaro quotidien.» Il y a pire. Mais donc, des
salariés exerçant leur droit constitutionnel de grève en cessant le travail
sont à peu près assimilés à des criminels.
Le même numéro du Figaro découvre
opportunément, toujours en une, que la baisse de la natalité en France met en
péril notre système de retraites par répartition. Là, on a quand même
l’impression que ce sont ses lecteurs qu’il prend idéologiquement en otages.
Mais comme on l’a compris il y a déjà cinquante ans avec le syndrome de
Stockolm, on peut imaginer que pour la plupart ils sont consentants.
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