C’est quand même un peu fort. Appelé à superviser le
CNR, le Conseil national de la refondation voulu par Emmanuel Macron avec la
même efficacité que le commissariat au Plan qu’il dirige, François Bayrou a
réuni, la semaine passée, les parlementaires de la (relative) majorité
présidentielle pour les inviter à faire vivre le machin, pardon, la machine. Et
là, une députée Renaissance du Nord, Violette Spillebout, raconte : « Il veut que nous cassions les codes, que nous ayons
des idées, mais, jusqu’ici ce n’est pas facile. » On comprend. Et quelles idées, d’ailleurs ? Pour quoi
faire ? Pour élaborer des lois, retenir des amendements aux projets
en cours, être à l’écoute des aspirations et des revendications des gens,
débattre sérieusement des propositions de l’opposition… Faire vivre le Parlement, en
somme. Car, pour le machin, pardon, la machine, ce n’est pas gagné. François
Bayrou, témoigne un autre député, « nous a donné son numéro de
portable pour que nous lui transmettions les bonnes idées. Il faut bien reconnaître
que cela nous a paru bizarre ». Bizarre, en effet.
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