N’est pas Jupiter qui veut. C’est pourquoi il est
urgent qu’Emmanuel Macron dévale les pentes du mont Olympe qu’il s’est inventé
pour revenir en France afin de prendre, enfin, la mesure du péril qui nous
guette. Au lieu de cela, le maître des horloges croit pouvoir remonter le
temps, en endossant aujourd’hui les habits du candidat de premier tour qu’il a
pourtant refusé d’être durant toute la campagne. Grossière erreur. L’extrême
droite est au seuil du pouvoir, forte comme jamais elle ne l’a été depuis
Vichy. Le terrible bilan de ce quinquennat alimente le refus d’arbitrer le duel
du 24 avril. Les digues entre la droite et le Rassemblement national ont
cédé au point d’offrir une réserve de voix supplémentaire à l’héritière Le Pen,
qui se repaît déjà du renfort empressé d’Éric Zemmour et d’une abstention
abyssale.
Devant ce désastre, Emmanuel Macron doit cesser de
fanfaronner. Son pari : il n’y a pas de
front républicain, les Français l’éliront sur son programme.
Si quelqu’un lui murmure encore à l’oreille, il serait temps de lui suggérer un
changement radical et immédiat de stratégie. Toutes les enquêtes d’opinion
prédisent un écart des plus serrés entre les deux candidats. Personne ne doit
jouer avec le feu. À contrecœur, des millions d’électrices et d’électeurs
s’apprêtent à utiliser le seul bulletin à leur disposition pour barrer la route
de l’Élysée à l’extrême droite. Cela n’a rien d’un vote de conviction, ni d’une
adhésion au programme d’En marche. Non, c’est le geste de démocrates sincères,
viscéralement attachés à nos principes communs : liberté, égalité, fraternité. Il ne faut pas leur demander d’assumer seuls la responsabilité à laquelle se
soustrait pour l’heure le président sortant.
Parlons clair : notre pays est en danger. Le mépris et la suffisance ne sont plus tolérables. Lorsqu’on aspire à être
reconduit aux plus hautes fonctions de l’État dans de telles circonstances, il faut faire preuve d’humilité et de courage. À l’image des
femmes et des hommes qui, révulsés par le macronisme mais armés de leur
conscience, vont préserver la France du pire.
Cathy d'un coté Marx de l'autre :il me fallait ça après Fabien pour me décider à battre la fille de son père le pen .
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