vendredi 8 avril 2022

« Entre eux », le billet de Maurice Ulrich



«L’égalité ne peut régner quen ­nivelant les libertés.» On ignore si Nicolas Beytout, le directeur de l’Opinion, est un lecteur de Charles Maurras, à qui on doit cette pensée, mais il s’inquiète dans son dernier éditorial de «la dérive égalitaire» que représente le temps de ­parole équivalent accordé aux candidats validés par le Conseil constitutionnel ­pendant les quinze jours précédant le scrutin. Comment, la parole d’un Emmanuel Macron, d’une Marine Le Pen, d’une Valérie Pécresse «doit être strictement équivalente à celle dun Philippe Poutou ou dun Jean Lassalle»? Voilà donc «le piège dans lequel senferme une démocratie qui donne autant de chances à des candidats prêts à gouverner qu’à ceux qui ne sont là que pour témoigner». Peut-on suggérer à Nicolas Beytout de déposer lui-même les listes des candidats qui pourraient être agréés selon ses vœux, par un aréopage de personnalités libérales et du CAC 40, à la condition de disposer d’un certain patrimoine comme d’une fortune les autorisant à intervenir dans le débat public entre eux?

 

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