jeudi 14 avril 2022

« Contre-poil », le billet de Maurice Ulrich



On sent monter l’angoisse. Dans les Échosle Figaro, les éditorialistes s’inquiètent. «Le président-candidat fait-il une faute de carre?» «Le Macron de lentre-deux-tours vire à gauche.» Celui du Parisien est formel: «Les chiffres sont là, les projections sont disponibles, lissue est connue si on ne fait rien: lexplosion du système.» Celui des retraites, bien sûr. Un article, dans les pages suivantes, le proclame, les proches d’Emmanuel Macron, les «marcheurs», ont été «cueillis à froid» et l’un d’eux confie qu’il en a même le poil qui se hérisse… Oui, le président- candidat a évoqué l’hypothèse d’éventuellement, peut-être, si ça se trouve, baisser de 65 à 64 ans l’âge du départ à la retraite dans son projet. On pourrait imaginer que le Medef ou Nicolas Sarkozy qui lui ont apporté leur soutien se sentent pris, eux, à contre-poil, trahis peut-être… Il n’y a dans la presse de droite que l’économiste et essayiste ­libéral Mathieu Laine pour rassurer les salons: «En réalité, ce que dit le candidat ne change rien.»

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire