Il faut avoir le cœur bien accroché. « Candidate du pouvoir d’achat », du « bloc populaire », « des petites gens »… La châtelaine de Montretout, redoutable ces jours-ci
dans les médias, chante de sa voix la plus douce des refrains marxisants et
organisait, ce mardi, une conférence de presse pour nous dire combien elle est
attachée à la démocratie. L’écœurement – et le miroir tendu à une gauche
au pouvoir qui a tant désespéré les classes populaires – ne doit pas nous
faire baisser les bras. Nous avons encore quelques jours pour démasquer
l’héritière Le Pen, rappeler ses renversements d’alliance et ses
tête-à-queue idéologiques. C’est un classique vieux comme le Front national. Macron
a préempté une partie de l’électorat traditionnel de la droite, longtemps vu
comme le réservoir naturel de voix pour le RN ? Qu’à cela ne
tienne, Marine Le Pen se
tourne désormais vers les électeurs de gauche pour briser le plafond de verre, aidée en cela par la stratégie hasardeuse du pompier pyromane de l’Élysée. Ainsi donc, le RN serait la
solution aux souffrances des plus fragiles. Et la voilà qui tente de se
démarquer sur les retraites, alors qu’elle n’a pas jugé utile de voter contre
le projet Macron.
Il n’est qu’à jeter un œil aux votes de ses
parlementaires pour démontrer l’ampleur de la supercherie. Sur les salaires, au
cœur de la répartition des richesses, Marine Le Pen ne propose pas de
hausse du Smic. L’augmentation de 10 % des salaires pour ceux qui gagnent
jusqu’à trois fois le Smic n’est qu’une simple incitation qui repose sur la
vieille lune libérale de l’exonération de cotisations sociales patronales. Pas
de quoi faire trembler les dirigeants du CAC 40…
Non, elle ne « menace » pas le « système », elle lui
donne la réplique… Regardez ce que ses amis Bolsonaro, Orban, Poutine and co
infligent à leur peuple. Des systèmes autocratiques mafieux qui n’enrichissent
qu’une poignée d’oligarques. Loin de faire trébucher le capitalisme, l’extrême
droite en est la jambe de bois.
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