mardi 1 février 2022

« Lutte des classes », le billet de Maurice Ulrich.



La lutte des classes est sans merci. Marcelo Claure en sait quelque chose. Considéré jusqu’alors comme le numéro deux du très puissant groupe ­japonais SoftBank, le bras droit du PDG Masayoshi Son a bataillé des mois pour obtenir la juste reconnaissance de son apport à l’entreprise avec la remise à flot de sa filiale de télécoms aux États-Unis, l’introduction en Bourse d’une autre ­filiale, WeWork, et autres challenges comme on dit. De guerre lasse, il s’est résolu à quitter le groupe, avec une séparation, selon les termes officiels, «dun commun accord», après neuf années de dévouement sans compter. Enfin, un peu, tout de même. S’il a pris cette douloureuse décision, c’est au final faute d’avoir obtenu la rémunération qu’il estimait à sa mesure. Un milliard de dollars par an. Alors que SoftBank traverse de réelles difficultés en raison de la reprise en main du secteur de la tech en Chine et d’un resserrement monétaire aux États-Unis, peut-être a-t-il exagéré­. Il y a des exploités qui poussent un peu loin le bouchon. 

 

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