La meilleure technologie du monde, en la matière, consiste à tuer, devant
un écran et avec des manettes semblables à celles d’un jeu vidéo, ce qui est
suggéré comme une cible, à des milliers de kilomètres, par l’intelligence
artificielle. La décision d’appuyer sur un bouton, déshumanisée, reste en
principe humaine.
La prochaine étape est
déjà engagée. Le sujet des systèmes d’armes létales autonomes, en d’autres
termes les robots tueurs, a déjà été abordé à la marge et sans résultats, il y
a quelques jours, par les 125 pays réunis à Genève pour la conférence des
Nations unies sur l’emploi de certaines armes classiques. La campagne Stop
Killer Robots, lancée par 180 ONG, a été sans effet. Les États-Unis et la
Russie en seraient principalement responsables. Ce n’est plus de la
science-fiction. Il s’agit bien de laisser à des machines le tri entre amis,
ennemis, simples passants et suspects, et la décision de mettre à mort ou non
des humains. Ce sera au service d’un État, d’une vision du monde, d’une
économie, dans les eaux glacées du calcul de la mort. Que fait la France ?
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