mercredi 24 novembre 2021

« Trop », le billet de Maurice Ulrich.



« Malheureusement, la bonne volonté ne suffit pas. On s’est parfois fait prendre pour des imbéciles. » Comme il était humble, simple et humain, Emmanuel Macron, lundi, à Amiens, en rencontrant neuf salariées et salariés de l’ancienne usine Whirlpool, aujourd’hui au chômage, dans un café du centre-ville. Comme un Amiénois parmi d’autres dans sa ville natale. Et, oui, il l’a reconnu, le premier repreneur de l’entreprise, qu’il était venu accueillir lui-même en sauveur en 2017, s’est comporté comme « un chasseur de primes ». Comment l’aurait-il su ? On se le demande. Mais c’est la vie économique et industrielle, a-t-il expliqué aux très nombreux journalistes qui suivaient cette rencontre si intime, « on a eu des aventures qui ont déçu tout le monde. Dans les reprises, il y a des échecs ». Oh, certainement, et il l’a confessé. « Je me suis fait avoir avec vous. » Tellement humain. Trop, peut-être. Tout juste s’il ne leur a pas dit qu’il était comme eux et qu’il nous prenait un peu, lui aussi, pour des imbéciles.

 

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