Le clown italien honoré
De lui, on connaît son énergie, cette exubérance clownesque qu’il a si
souvent laissé éclater sur les plateaux de télévision, où il est parfois
décrit comme « l’enfant terrible du cinéma italien ». Federico
Fellini, avec qui il a tourné La Voce della luna en 1990,
disait de lui qu’il était dans la lignée des génies burlesques Harry Langdon et
Buster Keaton. C’est bien cet espiègle artiste, aussi impétueux que généreux,
que la Mostra de Venise a choisi de célébrer.
Mercredi, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du festival, Roberto
Benigni a reçu un lion d’or d’honneur pour l’ensemble d’une carrière débutée
au mitan des années 1970. Contrairement à beaucoup d’autres, l’acteur-réalisateur-scénariste
toscan a toujours privilégié la qualité à la quantité : 23 films en quarante-cinq
ans. Mais quels films !
Les maîtres Costa-Gavras, Jim Jarmush, Woody Allen et Matteo Garrone – pour
ne citer qu’eux – ont tous filmé une facette de celui qui pourrait personnifier
le tragicomique et la candeur romantique. « La comédie n’est pas un
jeu mais un travail sérieux », a-t-il clamé une fois son prix en main.
Une chose qu’on avait
bien comprise, en 1998, quand est sorti son chef-d’œuvre de cinéaste, La
vie est belle, où il interprétait un jeune Italien juif épris d’une
institutrice en plein Holocauste.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire