mercredi 29 septembre 2021

« L’écologie en commun », l’éditorial de Gaël De Santis dans l’Humanité



Aux quatre coins de notre belle planète, du Cap à Glasgow, de Delhi à Los Angeles, vendredi, les jeunes ont repris le flambeau de la lutte contre le réchauffement climatique à l’occasion des Fridays for Future, les vendredis pour l’avenir. Car leur avenir, si rien n’est fait, sera chaud. Le dernier rapport du Giec prédit 4,4 degrés d’augmentation de la température d’ici à la fin du siècle, si aucun changement de cap n’est amorcé. Les climatologues veulent croire qu’il est encore possible de limiter la casse à 1,5  degré. Un à un, les pays prennent des mesures qui vont dans le bon sens. Dernière en date : la décision de la Chine de cesser la construction à l’étranger de centrales à charbon, matière première qui fournit l’électricité, mais particulièrement polluante.

Dans les années à venir, la demande ne va pas diminuer. L’Afrique, où 600 millions de personnes sont privées d’électricité, va prendre son essor. En Europe, à l’heure où les prix de l’énergie montent en flèche, il serait juste que des millions de personnes en situation de précarité énergétique puissent se chauffer. Autant faire en sorte que la production d’électricité soit propre.

La montée en puissance des énergies renouvelables et non émettrices de gaz à effet de serre tout comme la production pilotable d’électricité disponible à tout moment demandent un savoir-faire – actuel et à acquérir – immense. L’isolation des bâtiments pour réduire la consommation énergétique est un enjeu énorme. Avec leurs industriels, la France et l’Europe ont un rôle à jouer, à condition de partager leurs technologies.

Pour cela, ce n’est pas l’appât du gain, mais la réponse aux besoins humains et la coopération qui doivent servir de boussole aux producteurs d’énergie. En Espagne, Unidas Podemos a déposé au Parlement une proposition de loi pour recréer une entreprise publique d’électricité. En France, plusieurs forces appellent à la création d’un pôle public de l’énergie. Pour ne pas faire brûler la planète, l’énergie doit sortir du marché pour redevenir un bien public.

 

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