L’épisode de Montpellier, où un pharmacien a été traité de collabo et
d’assassin par des manifestants, ne saurait représenter la réalité des
mobilisations de samedi. Il doit cependant nous alerter, au même titre que les
tags, voire les croix gammées sur les murs de centres de vaccination, au même
titre que l’usage ignoble des étoiles jaunes, assimilées à la mise en place du
passe sanitaire. Il y a, au cœur de la crise sanitaire et des interrogations
suscitées par sa gestion, des manœuvres délétères, des calculs détestables,
nourris parfois de thèses complotistes et encouragés par des personnalités
d’extrême droite déterminées à capter les doutes et les inquiétudes pour se
refaire une notoriété politique. C’est évidemment le cas de Florian Philippot,
mais pas seulement. La confusion leur convient, les sert et ils
l’entretiennent.
Plus largement, quand on annonce indistinctement 200 000 manifestants dans
toute la France, de quoi parle-t-on ? Le terme même de « gilets-jaunisation »
repris par trop de commentateurs ajoute à cette confusion, venant discréditer
ce qu’étaient les revendications sociales du mouvement d’il y a deux ans. Il
mélange sous un même mot celles et ceux qui s’inquiètent d’une gestion
autoritaire de la crise par un président tranchant de tout, des mots d’un
ministre parlant « d’évincer des élèves », et les antivaccins
à tous crins, participant de ce qu’il faut bien désigner comme une véritable
régression sociale et sanitaire. Avec un très faible taux de vaccination, les
Antilles sont contraintes à un nouveau confinement. Des pays entiers en attente
de vaccins, comme l’Algérie et la Tunisie, sont dans une situation
catastrophique.
Le monde n’en finira pas
avec la pandémie sans une vaccination massive barrant au virus les routes du
retour. La levée des brevets devrait être, pour cela, une exigence partagée par
toutes et tous, dans les assemblées comme dans la rue. Ce serait aussi l’une
des voies de sortie d’une confusion qui ne profite qu’à ceux qui veulent en
tirer parti en brouillant les chemins de sortie de la crise.
SOCIETE - BIEN COMMUN OU BARBARIE
RépondreSupprimerHé oui ! La chape de plomb de l'ultralibéralisme mondialisé, imposée à la planète sous diverses formes et États soumis se fissure. En attendant qu'en un lieu se fasse une ouverture vers un printemps (ou un octobre !) des peuples. Nous y sommes. Ça bouge de partout. Renouveau sous mille formes souvent inédites de la lutte des classes
Ça bouge de partout à travers le monde, le vent se lève….L'histoire de la révolution est avant tout le récit d'une irruption violente des masses dans le domaine où se règle leur propre destinée. Elle a commencé ici en revêtant des gilets jaunes, rejoints par le rouge, le blanc et le vert. Délaissée par des directions syndicales ineptes, confrontée à une propagande nauséabonde et à la répression, la multitude n'a pu former cette vague qui eût pu tout emporter. Ce n'était que partie remise. Elle reprend une nouvelle vigueur en s'opposant à une nouvelle mesure liberticide.
« NON AU PASS! » est sous-tendu par toutes les colères un moment réprimées, partiellement étouffées. En vain, le pouvoir répressif, manipulateur n'a pu soumettre les colères. La question du pass sanitaire est le dernier avatar d'une stratégie perverse. Sur la fragmentation escomptée se profile le coup d'état social. Le pouvoir y joue son va-tout.
Ainsi sommes-nous confrontés à affronter des temps tumultueux, lesquels amènent à souhaiter une compréhension minimale commune des situations et des tâches. Les comités d'action y travaillent, appellent à les rejoindre, à en constituer partout.
POUR L'HEURE- MANIFESTATIONS SANS RELACHE