Luc Ferry n’aime pas l’art contemporain.
C’est son droit et il se sent, écrit-il dans une de ses chroniques, « proche
du peuple qui ne s’y reconnaît pas ». Une proximité sans doute renforcée
par sa difficulté à vivre avec sa retraite de 3 000 euros par mois, ses
droits d’auteur et quelques chiches bricoles. Il y a, constate-t-il, « peu
d’ouvriers à la Fiac (Foire internationale d’art contemporain) ou dans un
concert de musique atonale ». Pas plus qu’à l’ENA ou à Sciences-Po, c’est
vrai. Mais il va plus loin, normal pour un philosophe. L’art contemporain
exprime « l’essence même » du capitalisme mondialisé. « Il
faut être aveugle pour ne pas voir que la déconstruction de la figuration en
peinture et de la tonalité en musique fut au siècle dernier le reflet – la
superstructure, aurait dit Marx – de cet impératif d’innovation permanente qui
allait s’imposer aux entreprises au sein de la mondialisation libérale. » Ce
fut aussi ce que certains appelèrent l’art dégénéré. N’en faisons pas le procès
à Luc Ferry pour un trou de mémoire.
jeudi 3 juin 2021
« Mémoire », le billet de Maurice Ulrich.
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