À un an du Mondial de foot qu’il va organiser, le Qatar vient
de décider d’augmenter de 33 % le salaire minimum. Oui, 33 %. Ça fait
rêver et, de plus, comme le note l’Organisation internationale du travail,
c’est le premier pays de la région à instaurer un salaire minimum, ce qui est
exact.
Voilà donc, pour quelque 400 000 travailleurs, pour la plupart immigrés,
un salaire mensuel porté à 1000 rials, soit l’équivalent de
230 euros, ce qui, rapporté au coût de la vie dans le petit État, leur
ouvre la possibilité de se payer 40 hamburgers.
Alors certes, le revenu moyen mensuel y est vingt fois plus élevé, à près
de 5 000 euros, mais quelle avancée sur des chantiers où, par ailleurs,
6 500 travailleurs ont trouvé la mort depuis 2010, où dans de nombreux cas
les salaires ne sont même pas payés, où, privés de leurs papiers, parqués à
l’écart des grands centres, ils sont entièrement à la merci des employeurs…
Plusieurs organisations
humanitaires refusent d’en rester là. Peut-être qu’elles n’aiment pas
le foot…
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