Depuis quelques jours,
la situation épidémique de la France et particulièrement dans la Région Île de
France s’est aggravée.
Notre département est
particulièrement touché, avec un taux d’incidence qui s’élève à 777 cas
positifs pour 100.000 habitants. La situation est très préoccupante dans nos
écoles, collèges et lycées. Dans un communiqué, Patrice BESSAC, président d’Est
Ensemble, indique que : « les taux d’incidence pour les enfants de 0
à 9 ans est de 323, et pour les 10 à 19 ans de 861 pour 100.000 habitants ».
Contrairement à ce que
dit le Président de la République, tous les modèles scientifiques prédisaient
une flambée épidémique entre la mi-mars et la mi-avril. Le 24 janvier dernier
Jean-François DELFASSY, président du Conseil scientifique tirait la sonnette
d’alarme : « Plus on prend une décision rapide, plus elle est
efficace et peut-être de durée limitée.
Il y a urgence
martelait-il. Malgré le rebond épidémique, Emmanuel Macron refuse tout
« mea culpa », estimant « avoir eu raison de ne pas reconfiner la
France en février dernier ».
Or le contexte est
beaucoup plus préoccupant que ce qu’on avait pu imaginer. Les hôpitaux ont de
plus en plus de difficultés à faire face. Les soignants sont épuisés.
On déprogramme des interventions,
mais combien de patients souffrant de maladies chroniques, ou victimes d’accidents,
ne pourront pas recevoir les soins nécessaires si aucune mesure d’urgence
n’est prise ? Un retard de prise en charge sur les autres pathologies
entrainera des conséquences sur la santé des citoyens pour les mois et les
années à venir. Nous considérons que la
situation est suffisamment grave pour que sans tarder des décisions soient
prises.
Le ministre de
l’Éducation nationale vient d’annoncer que la fermeture des classes se fera dès
la présence d’un cas du virus contre trois auparavant. Cette réponse est
insuffisante. L’État se doit de mobiliser les moyens financiers et humains pour
protéger les personnels et les élèves.
Cependant, des mesures
d’urgence s’imposent. La vaccination doit connaître un rythme plus intense.
Tous les personnels travaillant dans les écoles devraient pouvoir être
vaccinés, comme d’ailleurs les salarié-e-s particulièrement exposé-e-s. Faut-il
avancer les vacances scolaires ? Faut-il fermer lycées et collèges ?
Faut-il mettre en place un service minimum pour les familles qui sont dans
l’obligation de se rendre sur leur lieu de travail ?
Nous proposons, face à
l’urgence, que tous les maires de la Seine-Saint-Denis s’adressent aux
autorités préfectorales, départementale et régionale, à l’inspection
académique, afin d’établir des propositions à soumettre sans tarder au
gouvernement, en dialogue avec toutes les parties concernées.
La situation est grave.
Il est urgent de ne plus attendre.
Sofia
DAUVERGNE
Maire-Adjointe
Tony LAÏDI
Maire-Adjoint
Brigitte
MORANNE
Conseillère
municipale et conseillère territoriale d’Est Ensemble.
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