On parle parfois des chiens de garde. Il y a aussi des
philosophes d’agrément. Raphaël Enthoven, qui bénéficie des faveurs de la radio
et de la presse people, répondait il y a quelques jours, dans le
Parisien, à une question sur les libertés : seraient-elles menacées ? « En
aucune façon », dit-il, et ceux qui le pensent « cultivent le
sentiment délicieux de vivre une époque comparable aux pages les plus sombres
de notre histoire ».
Quels moments exquis, place de la République, sans
même penser à Michel Zecler. L’article 24 et la loi sécurité globale, il
n’en a pas entendu parler quand bien même, chaque jour, il commente
l’actualité, qualifie Greta Thunberg de « cancre mondiale » et
la CGT de « syndicat totalitaire ». Pour Leibniz, le philosophe
allemand caricaturé par Voltaire dans Candide ou l’optimisme, le
monde créé par Dieu, étant le seul possible, était donc, quoi qu’il arrive, le
meilleur, où tout allait pour le mieux. Raphaël Enthoven partage candidement (?)
le même optimisme, mais sa pensée se limite au monde d’Emmanuel Macron.
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