Mieux vaut reporter au lendemain ce qu’on ne peut pas faire le jour même. Le premier ministre a bien dû lundi, lors de la conférence sociale réunissant les syndicats des salariés et le patronat, faire ce constat. Pour son deuxième sommet de cet ordre depuis son arrivée à Matignon, Jean Castex est revenu sur les ambitions qu’il réaffirmait, en juillet, en matière de réformes des retraites et de l’assurance-chômage. Les Échos avaient bien vu venir le coup, qui titraient avant la réunion : « L’urgence sociale menace les réformes ».
Et c’était bien embêtant pour le journal de Bernard
Arnault qui, à ce qu’il semble, en attendait beaucoup et pour qui, si elles ne
sont pas officiellement remisées, « elles sont de plus en plus sur la
sellette, en raison de la crise ». Sans doute, mais une question nous
vient. Si l’urgence sociale menace les réformes, n’est-ce pas parce que les
réformes en question menaçaient l’urgence sociale ? Ou, en d’autres termes,
parce que l’objet et l’ambition de ces réformes n’ont ou n’avaient rien de
social. Surprise ?
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