Tout arrive. « Imagine-t-on Mai 68 en distanciel ? » s’interrogeait cette semaine une éditorialiste du Figaro, Laurence de Charette, sur un ton flirtant presque avec la nostalgie : « La jeunesse des barricades proclamait qu’il devait être “interdit d’interdire” ; celle de 2020 vit, pour le bien de la première, sous le règne de la distanciation sociale et des gestes barrières. » « Triste retournement », dit-elle, quand bien même on n’a pas souvenance que le Figaro ait eu quelque sympathie pour les actrices et acteurs de Mai, ouvriers ou étudiants. Mais, c’est vrai, voilà une jeunesse contrainte, avec des perspectives incertaines.
Enfin, pas tout à fait. L’armée, indiquait
cette semaine Florence Parly, va recruter 26 700 jeunes. Une bonne nouvelle
pour réduire le chômage et lever les incertitudes. « Nous serons le
premier recruteur de France, précise la ministre. C’est un record et c’est
essentiel en période de ralentissement économique. » Et comme on disait
jadis, avant Mai 68, il ne manquera plus qu’une bonne guerre pour faire tourner
les affaires et les effectifs.
Retrouvez son précédent billet, En France, on
manque un peu de lits d’hôpitaux, mais on a une armée, et l’ensemble de ses chroniques.
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