C’est bien le moment. « Il ne faut pas voler aux hommes le mystère de leur mort », nous dit, dans le Figaro, l’archevêque de Paris, monseigneur Aupetit, qui vient de publier la Mort, méditation pour un chemin de vie (éd. Artège). Soit. On pourrait dire cyniquement que c’est sympa pour les soignants qui se battent pied à pied. Mais bon, monseigneur Aupetit est un homme de foi, il croit à la résurrection et on ne fera pas de ses propos une caricature.
L’embêtant c’est qu’il va au-delà, quand, évoquant
l’euthanasie, il craint à juste titre qu’on ne la prenne à la légère, mais
poursuit : « Nous constatons déjà avec l’avortement l’extension
systématique de la culture de mort. » Voilà donc encore l’Église en
proie à ses démons en culpabilisant les femmes ou les couples accusés, en
somme, d’être quoi ? Des meurtriers ? Sinon, monseigneur Aupetit estime aussi
que l’angoisse de l’homme occidental devant la maladie « prend sa
source dans l’athéisme pratique ». Les vrais croyants, eux, n’ont pas
peur du virus. La chance !
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