Disparaître. C’est, pour l’Opinion, la seule vraie raison d’être de l’État actionnaire. La preuve en est, pour le quotidien libéral, que le conseil d’administration d’Engie a voté la cession à Veolia de sa participation dans Suez, contre l’avis des trois représentants de l’État, infligeant un véritable camouflet au ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, « roulé dans la farine » selon l’expression d’un confrère. Et donc, écrit l’éditorialiste de l’Opinion, « on savait déjà que plus rien ne justifiait une présence publique au capital de groupes privés ».
Mais voilà la pointe de l’argumentation : « Le
président d’Engie a reconnu une incompatibilité de rôles, entre sa défense des
“parties prenantes” de la multinationale et la protection par la puissance
publique de l’intérêt collectif. » Lequel intérêt collectif,
rappelons-le tout de même, concerne la gestion de l’eau, en France et dans le
monde. En d’autres termes, la défense des actionnaires l’emporte sur le bien
public. On devrait remercier l’Opinion pour cette belle leçon
d’économie (capitaliste) et de cynisme.
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