Pour le juriste allemand Carl Schmitt, qui connut un certain succès dans son pays pendant les années 1930, la politique se fondait sur la distinction ami-ennemi, l’ennemi pouvant être celui désigné, voire inventé par le pouvoir souverain. Jacques Julliard, éditorialiste à l’Obs et chroniqueur dans le Figaro, a sans doute oublié cette référence dans la page qu’il consacre, dans le quotidien de la droite, au recul de l’universalisme qu’incarnaient selon lui, dans une addition de choux et de carottes, la République, l’espérance socialiste et le catholicisme.
Cela en raison d’un véritable « déni de
l’espèce humaine » solidaire de l’islamisme. Mais, dit-il, cela ne
serait rien sans l’appui que lui apporte l’intelligentsia gauchiste, « très
isolée dans le pays mais très présente dans les médias », appuyée
sur « l’incroyable fascination d’une petite troupe d’intellectuels
raffinés pour un mixte de fanatisme et d’obscurantisme, de terrorisme et de
tyrannie »… L’islamo-gauchisme, en deux mots. Mais qui sont-ils, ces
intellectuels, où sont-ils ? Jacques Julliard le sait, et désigne l’ennemi.
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