Le gouvernement a reporté la présentation
de son plan à 100 milliards, mais n’a pas l’intention de modifier son cap.
Pourtant, la crise sanitaire a prouvé que sa politique conduit dans le mur et
les propositions ne manquent pas pour ouvrir un autre chemin.
« Le plan de relance est prêt. » Après l’annonce de
dernière minute du report de sa présentation initialement prévue ce mardi,
Bruno Le Maire a assuré le service après-vente lundi matin. Le ministre de
l’Économie a tenté sur RTL de convaincre : « Que les mesures soient
annoncées la semaine prochaine, dans dix jours ou dans quinze jours, ou
qu’elles soient annoncées maintenant ne change rien. » Le gouvernement
met « au même niveau l’urgence économique et l’urgence sanitaire », annonce-t-il.
Pour preuve, la rentrée médiatique du premier ministre programmée mercredi
matin a été confirmée, histoire de garder la main sur le tempo et de détailler
les mesures sanitaires. Si le délai supplémentaire décidé par l’Élysée et
Matignon relève du détail pour le locataire de Bercy, c’est que – loin des
engagements d’Emmanuel Macron sur un « jour d’après (qui) ne sera pas
un retour au jour d’avant » – la crise sanitaire, économique et
sociale n’a rien modifié des orientations en vigueur depuis 2017. « Il
y a un principe absolu : nous n’augmenterons aucun impôt », a ainsi
martelé lundi Bruno Le Maire, qui en a fait son mantra. Outre l’engagement de
maintenir la suppression de la taxe d’habitation pour tous les Français, même
les plus aisés, d’ici à 2023, le ministre a ainsi confirmé que le plan de
relance de 100 milliards d’euros mise sur de nouveaux cadeaux fiscaux sans
contrepartie aux contribuables les plus fortunés et aux entreprises. Un « logiciel
périmé », a dénoncé l’insoumis Adrien Quatennens. Une critique que le
secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, veut, de son côté, donner à voir
concrètement en se rendant ce mardi aux côtés des salariés de Verallia, à
Cognac, où des emplois sont menacés alors que 100 millions d’euros de
dividendes ont été versés. Sur le plan environnemental, le compte n’y est pas
non plus, estiment les formations de gauche comme les ONG et les syndicats.
L’exécutif a eu beau vanter durant l’été une relance verte, les
30 milliards d’euros consacrés à la transition écologique sont loin de
suffire. Pourtant, à l’heure de la rentrée politique et sociale, les
propositions fourmillent pour une relance de progrès. De l’emploi à la culture
en passant par les services publics, l’Humanité passe en revue
ces mesures rouges et vertes que l’exécutif veut ignorer.
Julia Hamlaoui
1/ SERVICES PUBLICS, UN MOYEN DE LUTTER CONTRE LE
CHÔMAGE
Absent du plan de relance, le secteur
public avait pourtant servi d’amortisseur durant la crise économique de 2008.
Les services publics s’annoncent comme les grands oubliés du plan de
relance du gouvernement. En 2008, ils avaient pourtant contribué à absorber une
partie des effets de la crise économique. Depuis, la présence des services
publics de l’emploi, postaux, des écoles ou encore des hôpitaux de proximité
n’a cessé de perdre du terrain sur le territoire. Dans ces différents secteurs,
la pénurie de fonctionnaires est partout criante. « Il faudrait des
budgets à la hauteur du monde de demain, déplore Baptiste Talbot,
coordinateur de la CGT fonction publique, mais aussi un plan de
transformation de la fonction publique, qui joue un rôle central dans cette
période. C’est un facteur de stabilité pour le pays. Il faut des
investissements dans la santé, augmenter les moyens de contrôle, comme à
l’inspection du travail ou dans la lutte contre la fraude fiscale, construire
plus de logements sociaux… »
Considérés comme un poste de coût par le gouvernement, l’ouverture de postes
de fonctionnaire, la réduction de la précarité ou encore une hausse de la
rémunération auraient surtout un effet vertueux pour l’économie. « Recruter
des milliers d’agents serait une solution pour améliorer l’implantation des
services publics mais aussi un vecteur pour lutter contre le chômage »,
rappelle Baptiste Talbot. Après dix ans de gel du point d’indice, une hausse
minimale de 1 % engendrerait certes un coût de 2 milliards mais
générerait en contrepartie 500 millions d’euros de cotisations sociales,
selon la CGT.
La relance du Conseil national des
services publics (instance de concertation) permettrait également d’évaluer au
plus près les besoins de la population. Plébiscités par les Français pendant la
pandémie, les personnels hospitaliers n’auront pourtant pas bénéficié d’un
Ségur de la santé à la hauteur des enjeux : seuls 7 500 recrutements ont été
concédés et 4 000 lits rendus disponibles en cas de besoin. Laurent Laporte,
secrétaire de l’Union fédérale des médecins, ingénieurs, cadres, techniciens
(UFMICT), estime « qu’il faudrait recruter 100 000 personnes dans les
hôpitaux et 200 000 dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes (Ehpad) afin d’avoir un personnel par résident. Il faudrait aussi
créer des Ehpad médicalisés pour faciliter la prise en charge sur place et
éviter le passage aux urgences. Mais on a déjà du mal à recruter aujourd’hui,
donc il faut aussi une revalorisation des rémunérations et
augmenter le nombre de médecins, infirmiers, aides-soignants en formation… ». Dans
les faits, un changement total de paradigme s’impose, avec en tête de pont un
hôpital accessible à tous. « Nous devons revenir aux fondamentaux de ce
qu’était le système il y a 40-50 ans, avant les dérives budgétaires, poursuit-il. Supprimer
le lean management (chasse aux coûts - NDLR), la tarification à l’activité
(T2A). Il faut y réfléchir ensemble, en incluant tous les métiers de
l’hôpital et notamment les femmes de ménage. Dans cette démarche de
simplification des décisions, les agences régionales de santé (ARS) sont aussi
vouées à disparaître. »
Cécile Rousseau
2/ TRANSPORTS LE FRET FERROVIAIRE, L’ALTERNATIVE AU
TOUT-ROUTIER
Pour les cheminots, l’État doit impulser un changement
de modèle de transports et déclarer Fret SNCF d’utilité publique.
À Valenton (Val-de-Marne) fin juillet, Jean Castex se
livrait à une déclaration d’amour au fret ferroviaire. « C’est un sujet
majeur. Nous devons investir », déclarait alors le premier ministre,
évoquant des mesures comme « la gratuité des péages ferroviaires
jusqu’à fin 2020 et leur réduction de moitié pour 2021 » ou « le
développement des autoroutes ferroviaires ». L’exécutif parle de début
de « reconquête du fret », les syndicats, eux, demeurent
dubitatifs. De 17 % en 2000, la part du transport de marchandises par le
fer n’est plus que de 9,5 % aujourd’hui, dont 5 % seulement assurés
par Fret SNCF, rappelle la CGT cheminots. Autant dire que les « quelques
millions d’euros » mis sur la table sont « bien insuffisants
pour réparer les méfaits des politiques destructrices », renchérit SUD
rail.
Symboliques
du désengagement des pouvoirs publics, la mise au rebut du train des primeurs
(ligne Perpignan-Rungis), la fermeture de la liaison Saint-Bel-Courzieu en 2019
et les menaces sur la ligne Volvic-Mont-Dore, représentent à elles seules
46 000 camions supplémentaires sur les routes chaque année. Quant aux
autoroutes ferroviaires, ces « corridors longue distance pour lesquels
l’infrastructure est fiabilisée et les sillons existent déjà », note
la CGT, elles « ne permettent d’extraire environ que
120 000 semi-remorques par an de nos routes quand des dizaines de millions
les parcourent chaque année ».
Déclarer le
fret ferroviaire d’utilité publique, revenir à une SNCF publique, unique et
intégrée, faire payer la route à son juste prix en prenant en compte ses
externalités négatives (congestion routière, accident, gaz à effet de serre,
sécurité), sont autant de pistes avancées par la CGT. De son côté, SUD rail
réaffirme l’urgence d’un « moratoire sur les fermetures
d’infrastructures dédiées au fret » et plaide pour « un plan
de développement sur plusieurs années ». Une voie d’avenir que
l’Autriche ou l’Allemagne ont, elles, choisi d’emprunter.
Marion d’Allard.
3/ TRAVAIL CRÉER DE L’EMPLOI, OUI, MAIS DE QUALItÉ
La relance ne doit pas servir le capital,
mais tendre vers le partage de l’activité et des rémunérations justes.
Le plan de relance du gouvernement ressasse les mêmes recettes qui ont
échoué depuis des décennies : « libérer le capital », « baisser le coût
du travail ». « On ne peut pas résoudre les problèmes avec l’une des
causes de la crise », tranche l’économiste et syndicaliste Nasser
Mansouri. Pour lui, la fiscalité des entreprises comme les aides qui leur sont
dévolues peuvent être des outils, « mais pas de façon indifférenciée.
Il faut oser la conditionnalité », assure-t-il. Car le risque de
valoriser toujours plus le capital en cette période de crise économique est que
la situation, qu’il ne s’agit pas de minimiser, serve de prétexte à faire peur,
à pousser les salariés comme les demandeurs d’emploi à accepter des
sacrifices : baisse de salaires, hausse du temps de travail, contrats précaires
et autres reculs sociaux mis en musique par les accords de performance
collective si prisés du patronat.
« Face aux exigences de notre temps – la transition écologique et
énergétique, les nouvelles technologies… –, les besoins de qualification
et de formation augmentent, c’est un enjeu permanent, explique Nasser
Mansouri. Mais le salaire doit suivre. À l’inverse, on assiste à un
déclassement surtout visible chez les jeunes diplômés, payés comme des
non-qualifiés. » L’économiste propose également de repenser les
rémunérations selon l’utilité sociale de l’emploi. Un déséquilibre que la crise
sanitaire a mis en exergue comme jamais. « Les métiers les plus utiles
sont bien moins payés que les actionnaires ou financiers », poursuit
le cégétiste, qui pose aussi la question d’un salaire maximum. « De la
même manière qu’on doit lutter contre les inégalités de salaires entre femmes
et hommes, on peut aussi le faire entre les postes d’une même entreprise », explique-t-il.
« Le partage du travail, c’est regarder
vers l’avenir »
La baisse globale du temps de travail constitue une solution pour relancer
l’emploi. « Le partage du travail, c’est regarder vers l’avenir, à
l’inverse de l’idéologie libérale, qui considère les travailleurs soit comme
paresseux, soit comme trop exigeants », assure Nasser Mansouri. Le
syndicaliste insiste également sur la nécessité d’instaurer de la démocratie en
entreprise, qui offrirait aux salariés, organisés, un pouvoir de
décision. « Qui d’autres que les travailleurs seraient mieux placés
pour décider des choix d’investissements productifs, de formations, et même des
besoins d’aides publiques, afin que celles-ci ne finissent pas dans la poche
des actionnaires ? »
Emplois stables, hausse
de salaires – et non des primes à discrétion de la direction – et
partage du travail, voilà qui aurait aussi le mérite de dégager les ressources
nécessaires au financement de la protection sociale.
Pierric
Marissal
4/ CULTURE REDONNER TOUTE LEUR PLACE AUX ARTS
Syndicats et organisations
professionnelles du spectacle, du cinéma et de la musique font des propositions
pour une reprise durable.
Alors que l’annonce du plan de relance est repoussée, mais que des
précisions sont chaque jour apportées dans de nombreux secteurs économiques,
les acteurs du monde de la culture s’inquiètent du silence qui règne quant à
leur domaine, parmi les plus impactés par la crise sanitaire. La majorité des
festivals s’est vue contrainte à l’annulation et, selon une étude du ministère
de la Culture, le spectacle vivant aurait perdu quelque 3 milliards
d’euros de recettes, tandis que les cinémas voyaient s’envoler les deux tiers
de leurs spectateurs… Aurélie Bordier, déléguée générale de l’Acid (Association
du cinéma indépendant pour sa diffusion), réclame, comme l’ensemble de la
filière, qu’ « une partie des 370 millions du CNC, ponctionnés
régulièrement par Bercy, soient récupérés pour pouvoir tenir. Sinon, certaines
salles vont fermer, des distributeurs vont faire faillite », assure-t-elle.
Le secrétaire général de la CGT spectacle, Denis Gravouil, n’a toujours pas
été reçu par la ministre Roselyne Bachelot, laquelle a préféré faire le tour
des patrons du spectacle vivant privé et des gros industriels de la
musique. « On pensait rouvrir à la rentrée, dit-il. Mais
là, on semble s’acheminer vers un durcissement des mesures sanitaires. Comment
éviter que ce deuxième coup ne soit fatal à l’emploi des permanents, des
intermittents, des auteurs ? » Pour lui, il est « urgent
d’avoir un plan d’accompagnement triennal de la crise car le budget de la
culture ne se joue pas sur du court terme ». Il souhaite un soutien
fléché vers les petites entreprises de service public et l’audiovisuel public.
Cela permettrait d’encourager la filière et de donner confiance au public.
Il relève que, au passage, « est revenu sur la table le partage de
valeur des œuvres diffusées sur Internet, l’occasion que les Gafa soient mis à
contribution, que la directive sur le droit d’auteur ne soit plus défavorable
aux artistes… ».
Le sort des musiciens est tout aussi préoccupant : Philippe Gautier,
secrétaire général du syndicat CGT de ce secteur, réclame un refinancement du
service public. Cela concerne les opéras, ensembles symphoniques, salles
conventionnées ou de musiques actuelles. Il demande aussi que l’aide au privé
se poursuive mais qu’elle bénéficie autant aux petites salles associatives qu’à
celles de grande jauge, comme les Arena ou les Zénith.
Enfin, il demande une
aide à l’emploi artistique proportionnelle au nombre d’artistes sur scène, qui
permettrait de ne pas se limiter à des productions pauvres, au rabais.
Magali Jauffret
5/ RÉINDUSTRIALISATION PRODUIRE ET CONSOMMER LOCAL
Rebâtir l’outil industriel passera par une
reprise en main publique de pans entiers de l’économie.
A vec la crise, l’idée d’une « planification » industrielle a retrouvé ses
lettres de noblesse, même si l’exécutif se contente pour l’instant de la
brandir comme un slogan. À gauche comme chez les syndicats, tout le monde est
convaincu de la nécessité de rebâtir notre industrie, laminée par trente ans de
néolibéralisme : depuis 1980, sa part dans la valeur ajoutée de l’ensemble de
l’économie a fondu de moitié et environ 1,5 million d’emplois ont été
détruits.
« Redresser l’industrie, c’est redresser l’économie, souligne Marie-Claire
Cailletaud, secrétaire fédérale à la CGT. Un emploi industriel
représente entre trois et quatre emplois induits. Il faudra commencer par les
trois grands secteurs stratégiques indispensables au pays : télécoms, énergie
et transports, c’est-à-dire ces industries en réseau démantelées par l’Union
européenne depuis des années. » La syndicaliste milite pour une « reprise
en main publique » de ces secteurs, mais qui ne saurait se confondre
avec les nationalisations d’antan : « Il n’est pas question d’une
étatisation, mais d’une appropriation sociale. Ce ne sera pas à l’État de gérer
ces industries tout seul, mais à un ensemble d’acteurs – représentants de
salariés, associations de citoyens, collectivités… – qui devront agir de
manière démocratique. »
Des décennies de libre-échange libéral
débridé
Cette reconstruction ne pourra se faire sans un rapprochement des lieux de
production des espaces de consommation : des décennies de libre-échange libéral
débridé ont conduit à l’éclatement des chaînes de valeur et contribué au
réchauffement de la planète. « La réindustrialisation de nos
territoires est une nécessité pour lutter à la fois contre le changement
climatique, la mise en concurrence internationale des salariés et le dumping
social et environnemental pratiqué par certains pays », note Europe
Écologie-les Verts (EELV).
« Le monde d’après doit passer par une remise en question des technologies
de production et des finalités productives, estime l’économiste
Mireille Bruyère, membre du conseil scientifique d’Attac. Reprendre la
main, c’est produire des biens industriels en circuits courts, permettre aux
entreprises sur le territoire de produire des biens destinés aux ménages sur le
territoire. Une véritable politique industrielle ne peut se cantonner à
nationaliser des industries ou taxer les firmes multinationales du numérique.
Elle doit s’atteler à la reconstruction de filières industrielles complètes. »
Cyprien Boganda
6/ SORTIR DES ÉNERGIES FOSSILES
Investir dans la filière bas carbone, tel
est le vrai plan de relance à financer en urgence face à la crise sanitaire et
climatique.
C’est maintenant ou jamais. Il reste dix ans pour agir, avertissent les
scientifiques et les experts du Giec. Enrayer le réchauffement climatique
nécessite une baisse drastique des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Moins 7 % tous les ans à partir de 2020 pour ne pas dépasser la barre des
+ 2 °C, rappelle le climatologue Christophe Cassou. Toutes les ONG
ainsi que les instances en charge du climat, comme le Haut Conseil sur le
climat (HCC) ou la convention citoyenne, exhortent le gouvernement à placer la
transition écologique et l’égalité sociale au cœur de la relance. « C’est
la condition pour renforcer notre résilience aux risques sanitaires et
climatiques », indique le rapport spécial sortie de crise du HCC « Climat,
santé : mieux prévenir, mieux guérir », remis en avril au gouvernement. Il lui
recommande d’investir dans les infrastructures, bas carbone et dans la
reconversion.
Cela veut dire commencer par désinvestir les secteurs polluants et déjà, au
minimum, conditionner les aides publiques aux secteurs aérien et automobile :
baisse de l’empreinte carbone, programmes de reconversion écologique et sociale
et interdiction de redistribuer les dividendes. Autant de pistes qui figurent
dans le manifeste d’Attac pour une relocalisation écologique et solidaire, qui
préfigure le pacte rouge et vert de la coalition « Plus jamais ça » avec la
CGT, Solidaires, Oxfam, Greenpeace et la Confédération paysanne.
Le Réseau action climat (RAC) propose d’orienter en priorité les
financements sur une hausse de l’objectif de réduction des émissions de GES
pour 2030 et d’en exclure, suivant le principe européen do no harm (« ne pas
nuire »), tous ceux qui ont un impact néfaste pour le climat ou
l’environnement. Le RAC estime insuffisants les 30 milliards du plan
gouvernemental et chiffre, dans son « plan de relance vert et solidaire », à
43,4 milliards d’euros sur deux ans les besoins pour une transition
écologique et juste, hors industrie et agriculture.
Maintenir l’activité, sauver l’emploi et
réduire les émissions de CO2, c’est possible. À Cordemais, entre Nantes et
Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), un projet de reconversion attend de trouver
sa place dans le plan de relance. C’est ce qu’ont demandé le 12 août
dernier les salariés de la centrale à charbon EDF et leur intersyndicale dans
une lettre aux ministres de l’Économie et de la Transition écologique. Ils
portent depuis cinq ans le projet Ecocombust, une centrale à biomasse en
circuit court. À la clé, des émissions de CO2 réduites par cinq, 350
emplois sauvés et une centaine créés.
Latifa Madani
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