lundi 25 mai 2020

« VIVE LA CRISE », LE BILLET DE MAURICE ULRICH !




C’était trop tôt. Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, avait dû rentrer dans la tranchée où le libéralisme à tout-va attendait le retour des temps heureux. Il va falloir travailler plus, avait-il dit.

Ça passait mal quand, précisément, étaient au travail toutes celles et tous ceux qui n’étaient rien, selon Emmanuel Macron lui-même, et qui, tout à coup, étaient tout ou presque, en faisant tourner le pays et les hôpitaux. Mais les voilà déconfinés, ils se lâchent, et comment.

Enfin, on peut reparler comme avant. Rétablir l’ISF et faire contribuer les plus riches ? Pas question, danger. Augmenter les salaires ? Et puis quoi encore… Fermer des usines, licencier ? Bien sûr.

Tout redevient possible. La preuve, titrait la semaine passée le supplément économique d’un grand quotidien, « la crise relance le débat sur le temps de travail ». Ben oui, la crise, de son propre chef, et qui se promène toute seule sur ses petites jambes de crise, comme le disait Marx, des marchandises qui se rendent au marché. Vive la crise !

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