Olivier Véran, le ministre de la Santé a annoncé par voie
de presse dimanche dernier sa volonté d’organiser un « Ségur de la santé » le
25 mai 2020. Jusqu’à mercredi soir aucune des organisations syndicales ou des
collectifs engagés dans le mouvement de défense de l’hôpital public n’avait été
contactée. Jeudi en milieu de journée, nous apprenons qu’une visioconférence
allait être organisée lundi 25 mai à 15h30 sans aucune autre précision. Nous
apprenons par la bande
un peu plus tard que le périmètre serait d’environ 300 personnes.
Il s’agit donc d’un grand show à visée médiatique où nous
devrons être de gentils auditeurs tandis que vraisemblablement les journalistes
auront reçu un dossier de presse quelques heures avant. En effet, il apparaît
que l’objectif est uniquement de la communication pour montrer qu’après le
soi-disant « mea culpa » d’Emmanuel Macron, le zélé ministre de la Santé va
enfin s’occuper de l’hôpital.
Tant sur la forme que sur le fond, le mépris des personnels et
des organisations qui les représentent est patent. Après les annonces faites
dimanche qui je le rappelle se résument au slogan sarkozyste du « travailler
plus pour gagner plus » et au fait que « les 35 heures étaient un problème »,
il va falloir que le ministre ait depuis rempli sa besace d’arguments plus
convaincants pour répondre à notre impatience teintée d’une forte colère.
Comme nous sommes optimistes, nous espérons. Cependant il vaut
mieux assurer nos arrières par une mobilisation pour soutenir nos
revendications. Déjà des manifestations se sont tenues ces derniers jours,
notamment à Paris devant l’hôpital Tenon mercredi et jeudi devant l’hôpital
Robert Debré. Nous serons présents encore la semaine prochaine dans des actions
et toutes les semaines à venir pour les « mardi de la colère » en prévision de
la grande journée d’action du 16 juin.
Dr Christophe
Prudhomme
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