Pourtant,
il existe des médecins en France qui sont appelés les praticiens à diplôme hors
union européenne (PADHUE). Pour les plus chanceux, ils exercent à l'hôpital
dans des conditions révélées de manière brutale par le film Hippocrate et qui
confinent à de l'esclavage. Mais pour d'autres, il n'existe aucune place et ils
restent exclus de tout travail dans le système de santé. Une petite porte
transitoire s'est ouverte avec la possibilité d'être employés comme
aides-soignants mais uniquement de manière transitoire pendant l'épidémie.
La
reconnaissance de leur diplôme constitue un véritable parcours du combattant
s'étalant souvent sur de nombreuses années. Sous couvert de vérifications de
leurs compétences, ils sont maintenus dans une situation de main d'œuvre à bon
marché dans les hôpitaux et les instances représentatives de la profession,
notamment le Conseil de l'ordre des médecins, ne veulent pas voir arriver des
praticiens qu'ils considèrent comme des concurrents potentiels. Leur logique
est simple : tout ce qui est rare est cher, je suis rare donc je suis cher et
je peux donc facilement demander des dépassements d'honoraires.
La crise
actuelle révèle crûment cette situation. Nous manquons de médecins, il y en a
de présents sur le territoire mais le choix a été fait de les laisser végéter
dans des tâches subalternes. Il est urgent que dans ce domaine, la politique
change et que le bien collectif soit privilégié et non les intérêts catégoriels
de quelques-uns.
Dr
Christophe Prudhomme
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