Tout le monde se félicite de la
mobilisation des personnels de santé qui se sont donnés sans compter dans les
hôpitaux et les EHPAD pour accueillir les
malades du COVID-19 et assurer la continuité du fonctionnement des
établissements.
Malgré l'absence d'équipements de protection, nous
avons continué à travailler. C'est dans notre ADN, il n'est pas question de
laisser les patients sans soins ou de laisser les collègues en sous-effectifs.
Alors de la même manière que nous continuons à travailler quand nous sommes en
grève, nous continuons à travailler lors de cette épidémie malgré les dangers
auxquels nous sommes exposés.
Dès le début
de l'épidémie, nous nous sommes inquiétés de connaître le niveau de
contamination parmi les soignants. Mais nous nous sommes retrouvés face à un
mur. Si quelques chiffres nous sont chichement donnés établissement par
établissement, aucun recensement national n'est encore à ce jour disponible
malgré les demandes réitérés des syndicats.
Ici il ne s'agit pas d'une question de pénurie mais d'un choix politique délibéré de cacher les données pour ne pas se retrouver en manque de personnel du fait de l'éviction pour positivité d'un nombre trop important de soignants. Quel cynisme !
Ici il ne s'agit pas d'une question de pénurie mais d'un choix politique délibéré de cacher les données pour ne pas se retrouver en manque de personnel du fait de l'éviction pour positivité d'un nombre trop important de soignants. Quel cynisme !
Nous
comprenons alors mieux le terme de "guerre" employé par E. Macron.
Comme à la guerre, les "grands généraux" planqués à l'arrière
envoient en première ligne sans protection ce qu’il faut bien désigner comme de
la "chair à canon".
Au fil des jours, le nombre de collègues décédés augmente et va continuer à augmenter. Si nous sommes volontaires pour travailler, nous n'acceptons pas de le faire dans n'importe quelles conditions. Nous exigeons de connaître les chiffres de la réalité de la situation. Nous exigeons une stratégie nationale claire de dépistage et d'éviction des personnels infectés.
Au fil des jours, le nombre de collègues décédés augmente et va continuer à augmenter. Si nous sommes volontaires pour travailler, nous n'acceptons pas de le faire dans n'importe quelles conditions. Nous exigeons de connaître les chiffres de la réalité de la situation. Nous exigeons une stratégie nationale claire de dépistage et d'éviction des personnels infectés.
Dr Christophe Prudhomme
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire