LE TRAVAIL DOIT RETROUVER UN SENS ET NON PLUS ÊTRE SOUMIS AU MANAGEMENT
DÉSHUMANISÉ.
Le triptyque autoritaire, injuste et brutal constitue
le socle de cette réforme des retraites à la sauce macronienne. Autoritaire,
avec le choix de museler le débat parlementaire commencé lundi par la
procédure 47.1, qui se terminera soit par le 49.3, soit par ordonnance. Il y a
même été ajouté une manœuvre grossière pour promouvoir la motion référendaire
du RN au détriment de deux autres initiées par la Nupes, outrepassant le
règlement de l’Assemblée nationale.
Injuste, car les millions de travailleurs et
travailleuses qui ont défilé partout en France mardi pour la troisième fois
l’ont compris. Deux ans de plus, ce sera deux ans de trop pour celles et ceux
qui subissent les carrières hachées, les métiers pénibles, les horaires décalés : les
femmes, les jeunes, les ouvriers. Après l’ISF, la flat tax, le rabotage des
APL, l’assurance-chômage, les classes populaires paient un nouveau tribut pour
protéger les plus aisés et répondre aux diktats des marchés. Il suffit pourtant
d’aller reprendre une partie des 160 milliards de cadeaux faits chaque année
aux entreprises pour permettre d’équilibrer les comptes et de partir à
60 ans.
Brutal, enfin, pour ces salariés jugés essentiels
pendant la crise sanitaire et qui subissent les dégâts de l’inflation et la
crise énergétique. Ce qui se joue est plus qu’une réforme, c’est un enjeu de
civilisation. Une conception du travail, de la retraite, de nos vies. Il n’y a
pas que le travail qui épanouit et qui est productif. Il est aussi source de
souffrance physique et psychique. Le travail doit d’ailleurs retrouver un sens
et non plus être soumis à l’arbitraire du profit et du management déshumanisé.
Surtout, la retraite est un temps libéré des contraintes du capital, un temps
utile pour soi, les autres et la société.
Voilà ce qui se joue. Notre atout réside dans l’unité
syndicale, politique à gauche, du peuple qui refuse ce grand bond en arrière à
rebours de l’histoire sociale, qui est faite de conquêtes et d’améliorations de
vie pour les travailleurs. Restons unis et soudés jusqu’au retrait de ce projet
inique !
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