vendredi 3 février 2023

« Modération (suite) », le billet de Maurice Ulrich.



Comme on l’a compris, les banques centrales redoutent des augmentations de salaires dans les entreprises qui seraient tentées de compenser l’inflation et la perte de pouvoir d’achat de leurs salariés. Il y en a, peut-être. Il serait même question de surveiller un peu les salaires des dirigeants eux-mêmes. En effet, note un expert économique dans les Échos: «Nous avons constaté un changement de paradigme de la part des comités de rémunérations. Avant, les augmentations étaient liées à un renouvellement ou un changement du dirigeant. Désormais, les groupes semblent s’autoriser des augmentations au fil des années.» Et voilà que, en 2021, les rémunérations fixes des patrons des entreprises cotées ont progressé de 7% et leur part variable de 30%. Ce qui, toujours selon les Échos, dans un article assez discret, «avait creusé l’écart avec les salariés qui gagnaient en moyenne 109 fois moins que leur dirigeant en 2021, contre 68 fois en 2020». Près de la moitié de ces entreprises prévoient de nouvelles augmentations. Mais attention, nous dit-on, elles seront «scrutées».

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