Comme on l’a compris, les banques centrales redoutent
des augmentations de salaires dans les entreprises qui seraient tentées de
compenser l’inflation et la perte de pouvoir d’achat de leurs salariés. Il y en
a, peut-être. Il serait même question de surveiller un peu les salaires des
dirigeants eux-mêmes. En effet, note un expert économique dans les
Échos : « Nous avons constaté un changement de paradigme de la part des comités de rémunérations. Avant, les
augmentations étaient liées à un renouvellement ou un
changement du dirigeant. Désormais, les groupes semblent s’autoriser des
augmentations au fil des années. » Et voilà que, en 2021, les rémunérations fixes
des patrons des entreprises cotées ont progressé de 7 % et leur
part variable de 30 %. Ce qui, toujours selon les Échos, dans
un article assez discret, « avait creusé l’écart avec les salariés qui gagnaient en moyenne 109 fois moins que leur dirigeant en 2021, contre 68 fois
en 2020 ». Près
de la moitié de ces entreprises prévoient de nouvelles augmentations. Mais
attention, nous dit-on, elles seront « scrutées ».
vendredi 3 février 2023
« Modération (suite) », le billet de Maurice Ulrich.
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