LE GOUVERNEMENT A CHOISI L’ÉPREUVE DE FORCE CONTRE LE PEUPLE. LA PREMIÈRE
PASSE D’ARMES EST À L’AVANTAGE DE CE DERNIER.
« Jeudi noir, jeudi noir », nous serinait-on en boucle. Les mêmes souhaitaient « bon courage » aux Français comme si l’enfer allait
s’abattre sur eux. Et que s’est-il passé ? Oui, les
grèves étaient
massives, les manifestations d’une ampleur
qu’on n’avait pas
vue depuis très longtemps, et non, ça n’a pas été un « jeudi noir » mais un « jeudi d’espoir ». Et ce n’est une surprise que pour ceux qui ne voulaient pas
voir et qui misaient sur le matraquage et le mensonge pour décourager la
mobilisation. Comment douter de l’ampleur quand l’ensemble des organisations syndicales
sont unies et quand la grande majorité des Français refusent que l’âge de
départ à la retraite soit reculé à 64 ans ?
Le gouvernement a choisi l’épreuve de force contre le
peuple. La première passe d’armes est à l’avantage du peuple. Mais rien n’est
encore joué. Les tentatives de division vont se multiplier mais l’unité doit
être sans fissure pour poursuivre la bataille et la gagner. Et pour cela, quel
meilleur moyen que de faire grandir d’un même mouvement le refus de la réforme
Macron-Borne et le débat sur quelle retraite et quel travail ? Il est
temps de penser à un système de retraite et son financement qui soient non
seulement une avancée sociale, mais aussi un progrès de civilisation. Par le
prisme de la retraite se pose la question de changer notre rapport au travail,
mais également la nécessité de produire et consommer autrement, donc la
question de la société dans laquelle nous souhaitons vivre. Une société dans
laquelle l’allongement de la durée de la vie ne serait pas considéré comme un problème,
mais comme une bonne nouvelle ; et un défi à relever : celui de
pouvoir disposer d’un temps libéré des contraintes de l’emploi en bonne santé.
Ce « jeudi d’espoir » va, sans aucun doute, donner confiance, faire
bouillonner les idées et les
envies de changement.
Mais une revendication est d’ores et déjà
incontournable : le retrait de ce projet de réforme. Si le pouvoir devait s’entêter et
tenter le passage en force malgré ce 49.3 populaire et citoyen, l’espoir
pourrait se transformer en colère noire. Après tout, nous fêtons le
230e anniversaire de l’An 1.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire