mardi 13 décembre 2022

« Littéraire », le billet de Maurice Ulrich.



Ça en jette: «Là ou Salman Rushdie embrasse la non-permanence de l’être, Annie Ernaux vise précisément le contraire.» Dans Libération, Marc Weitzmann, de France Culture, veut répondre à une chronique, de Daniel Schneidermann, à propos du traitement du Nobel à la radio. Pensez donc, ce dernier l’avait critiqué lui, mais aussi Alain Finkielkraut et Pierre Assouline, «pour la seule raison que nous nous en prenons à Annie Ernaux», en la rendant coupable de «n’être sortie de lenfance à Yvetot que pour sinstaller comme mère de famille dans le Val-dOise». Mais voyons, écrit-il, «cest plus littéraire», c’est que «là où Salman Rushdie voit dans les origines une source, mais une source à trahir, là où il embrasse la mutation», Annie Ernaux «entend conserver une permanence de soi» et le monde dont elle vient, elle va y rester «moralement et politiquement». Oui, c’est d’ailleurs ce qu’elle a dit dans son discours de réception. Ça ne doit pas être assez «littéraire».

 

 

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