mardi 6 décembre 2022

« La flemme, le billet de Maurice Ulrich ».

 


La France a la flemme. Ça vient de sortir. Selon une étude de la Fondation Jean-Jaurès et de l’Ifop, 30 % des sondés déclareraient être moins motivés qu’avant la crise sanitaire. Moins mo­tivés par quoi? Par tout. Pire, plus de 45 % ne seraient pas vraiment motivés par leur travail. Comment comprendre ça? Métro, boulot Non, dodo. Alors, écrit dans l’Express une chroniqueuse, écrivaine, Abnousse Shalmani: «Secouons-nous, la flemme est une capitulation.» C’est «un essor du mou, du chez-soi et de laffaissé». Et elle le prouve. Par exemple, «nous possédons dorénavant une mâchoire moins puissante que celle de nos ­arrière-grands-parents; il y a longtemps que croquer dans une pomme nous fatigue». Depuis Adam et Ève, peut-être. Et que dire de la mode des baskets et des joggings? Nest-ce pas le signe «de labandon de lavenir, du pessimisme, de labsence de respect de soi»? Au total, «on tourne en rond autour de nous-mêmes». Et personne n’est épargné. C’est qu’il en faut de la flemme intellectuelle pour sortir de telles âneries.

 

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