« Les fourberies de Macron. » Ce pourrait
être le résumé des huit premiers mois du second mandat du président de la République. D’autres,
quitte à parodier Molière, préféreraient « Macron le
Tartuffe » tant il a déjà passé par-dessus bord la plupart de ses engagements, y
compris et surtout les plus solennels. Il y avait cette promesse de « nouvelle méthode ». Compromis, négociation, respect des avis des oppositions, écoute des « partenaires
sociaux »,
revalorisation du rôle des corps
intermédiaires… À l’arrivée,
c’est le 49.3 qui tient lieu de débat politique.
Plus grave encore, ne devant son élection qu’au
barrage anti-Le Pen, il l’a lui-même fait voler en éclats aux législatives en
refusant de choisir entre les candidats estampillés Nupes et ceux du RN. Et en
votant pour des candidats RN à la vice-présidence de l’Assemblée nationale. Une
respectabilisation inédite de l’extrême droite. Cela afin de trouver les alliés
dont il a besoin pour transformer le pays en paradis pour les grands patrons,
les riches et les actionnaires. Travailler plus et plus longtemps, baisser les
impôts des plus riches, affaiblir les systèmes de protection sociale,
fragiliser un peu plus les plus faibles : voilà le projet.
Cette France que tente de construire le pouvoir en place se heurtera-t-elle à
l’obstacle des mobilisations sociales ? La stratégie du bulldozer a permis à Macron de
traverser les mobilisations de l’automne.
La baisse continue du pouvoir d’achat, qui conduit de
plus en plus de personnes à arbitrer entre se chauffer ou manger, pourrait
déboucher sur quelque chose d’inédit, de bouillonnant et d’imprévisible.
L’année 2023 approche, et avec elle le 230e anniversaire de 1793. Alors, remettons à l’ordre du
jour ces mots de Robespierre : « Législateurs, souvenez-vous que vous n’êtes point les représentants d’une
caste privilégiée, mais ceux du peuple français ; n’oubliez pas que la source de
l’ordre, c’est la justice (…) et que les longues convulsions qui déchirent les États ne sont que le combat de l’égoïsme contre l’intérêt général, de l’orgueil des
puissants contre les droits et contre les besoins des faibles. »
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