mercredi 30 novembre 2022

« Dommage », le billet de Maurice Ulrich



Berlin, annonçaient lundi les Échos, «adopte une politique moins punitive à l’égard de ses chômeurs» avec une revalorisation de leurs allocations, très modeste, mais qui marque néanmoins un changement au regard de la politique antérieure. Bonne nouvelle, à l’opposé de ce qui se passe chez nous et qui s’accompagne dans le quotidien de Bernard Arnault d’une découverte qui n’a d’égale que celle du fil à couper le beurre: «Laugmentation de la pauvreté outre-Rhin, grand échec des lois Hartz». Le taux de pauvreté y serait ainsi passé de 14,3 % à 16,8 % en dix ans. Une surprise, vraiment? Les lois Hartz, adoptées entre 2000 et 2005, contraignaient les chômeurs à accepter nimporte quel travail et instauraient les mini-jobs payés 1 euro de lheure. Il y aurait donc un lien de cause à effet? On pense à ce paysan qui, par économie, avait cessé de donner à manger à son âne. Au bout de quinze jours, l’âne est mort. Dommage, a dit le brave homme, il commençait à s’y habituer.

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