lundi 24 octobre 2022

« De nuit », le billet de Maurice Ulrich.



On pense à Florence au temps des Médicis, à la Rome des Borgia… À la nuit tombée, un homme enveloppé dans un grand manteau noir, le visage masqué, se glisse dans les ruelles sombres. Amant ou conspirateur, il va rejoindre une femme. La rencontre en catimini d’Emmanuel Macron avec Giorgia Meloni, la nouvelle présidente d’extrême droite, on dit aussi post­fasciste, du Conseil italien, est assurément ridicule. Pourquoi la rejoindre dans une suite privée d’un hôtel, à 20 heures, sachant que, aussi discrète soit-elle, l’entrevue serait connue et commentée? Et elle lest. On assure même, côté Meloni, que ce qui devait être un café rapide «sest transformé en une longue conversation cordiale avec une nette convergence de vues sur les principaux dossiers européens». En l’absence de photo officielle, un cliché des deux politiques, face à face dans la nuit, a été publié sur le compte Twitter du président de la République. Sans doute ne peut-on ignorer la dirigeante italienne. Une rencontre officielle, brève et sobre, aurait été claire.

 

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