Par ici la bonne soupe. On espère qu’elle était bio.
Donc, deux jeunes femmes, Phoebe Plummer et Anna Holland, en avaient
aspergé les Tournesols, de Van Gogh, à la National
Gallery de Londres, dont il faut préciser qu’ils sont protégés par une vitre et
qu’ils vont bien. Ce jeudi, la Jeune fille à la perle, de Vermeer a subi le
même sort. Dimanche dernier, c’était une des toiles de la série des Meules,
de Monet – elle aussi protégée –, dans la purée. Ailleurs, d’autres
militantes ou militants se sont collés aux cadres du Printemps, de
Botticelli, de la Cène, de Léonard de Vinci, de Massacre
en Corée, de Picasso. Le choix des tableaux, qui n’ont pas été dégradés,
n’est pas anodin puisqu’il s’agit à chaque fois de chefs-d’œuvre. « Qu’est-ce qui vaut le plus, a interrogé Phoebe Plummer, l’art ou la vie ? Êtes-vous plus préoccupés par la protection d’une peinture ou la protection de notre planète ? » On entend bien la question mais, à tout prendre,
on préférerait voir des pétroliers et des hypermilliardaires dans la soupe.
jeudi 27 octobre 2022
« Dans la soupe », le billet de Maurice Ulrich.
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