À sa manière très adroite, Yves Thréard, l’une des
plumes, comme on dit, du Figaro, ne manque pas d’à-propos. Ainsi,
écrivait-il lundi à propos de l’actualité brûlante des questions
environnementales : « Plus le débat enfle, plus la lutte contre le
dérèglement climatique prend des accents de lutte des classes. » Pas mal, mais juste à côté. On a déjà cité ici cette phrase de Marx : « Le capitalisme se développe en épuisant les deux sources de toute richesse, la Terre et les hommes. » Nous y sommes et c’est bien d’une lutte de classes à l’échelle
planétaire qu’il s’agit. Quand une petite minorité possède et consomme autant
que l’immense majorité, ce n’est pas seulement un danger mortel pour la
planète, ce n’est pas seulement une inégalité révoltante, c’est aussi parce que
c’est le résultat de l’exploitation du travail des hommes, de la privatisation
des ressources et des techniques. Alors oui, Yves Thréard, ça ressemble à
la lutte des classes, ça a les accents de la lutte des classes, parce que c’est
la lutte des classes.
mardi 30 août 2022
« Pas mal ! », le billet de Maurice Ulrich.
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