Les images qui nous arrivent du Pakistan sont
effroyables et terrifiantes. Des vagues d’eau brunâtre qui s’engouffrent dans
des lits de rivière trop étroits, des montagnes liquides qui débordent
détruisant tout sur leur passage. Rien ne résiste, les bâtiments, les ponts,
les routes, sont engloutis et déjà le bilan humain dépasse les 1 000 morts. Depuis le mois de juin, le pays est victime d’inondations monstres provoquées par les pluies de mousson. Avec un tiers du
Pakistan actuellement sous les eaux, personne n’échappe à la catastrophe. Il y
a ceux touchés directement et qui ont tout perdu. Ils sont plus de
33 millions dans ce cas, soit un Pakistanais sur sept. Mais l’ensemble de
la population en subit les conséquences. Les routes coupées, les
infrastructures fragilisées compliquent la vie dans tout le pays. Les
approvisionnements sont réduits, les produits alimentaires de base voient
leurs prix grimper en flèche. Et la situation pourrait encore s’aggraver.
Pour les Pakistanais, la mousson, même lorsqu’elle
n’est pas d’une ampleur exceptionnelle, est devenue depuis des années synonyme
de destruction et de mort. Mais cette année, l’ampleur des précipitations remet
en lumière le désastre du dérèglement climatique. La situation au Pakistan
comme la succession de catastrophes de cet été en France et dans le monde nous
démontrent une fois de plus que les phénomènes extrêmes et exceptionnels
deviennent l’ordinaire sur l’ensemble de la planète.
Pour faire face à une telle situation, il n’y a pas
d’autre choix que d’agir radicalement, à l’échelle de la planète, pour diminuer
les émissions de gaz carbonique et lutter contre les effets dévastateurs de
leur concentration. L’argent existe qui pourrait permettre d’accélérer cette
action et, dans le même temps, aux sociétés d’imaginer des solutions pour
limiter l’impact des catastrophes, qui vont continuer. À commencer par ces
centaines de milliards d’euros engrangés par les géants de l’énergie ou de la
pharmacie. Des multinationales qui n’ont comme seul horizon que la
maximisation et la sécurisation de leurs profits.
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