vendredi 27 mai 2022

« Sur la tête », le billet de Maurice Ulrich.



Une lourde menace pèse sur la démocratie. Le pouvoir des juges. C’est, nous dit Franz-Olivier Giesbert dans un de ses éditos hallucinés du Point«la thèse dun livre passionnant que lon attendait depuis longtemps et qui fera date»la Démocratie au péril des prétoires (éd. Gallimard), d’un énarque et polytechnicien, Jean-Éric Schoettl. Penser, donc, que la démocratie serait menacée par les populismes de Le Pen ou Zemmour, c’est «confondre les conséquences avec les causes: laffaissement de l’État et de son autorité consacré par beaucoup de magistrats ». Ainsi, l’instauration de la république des juges passe par «la mise au pas de la classe politique». Par exemple, Jean-Éric Schoettl démonte sans pitié, écrit l’éditorialiste, ce que sont les affaires Fillon ou Sarkozy: «Des farces judiciaires indignes dune démocratie, où des magistrats gonflés à lhélium de leur hubris sopiniâtrent à envoyer en prison danciennes grandes figures de la V e  République.» La justice française, titre-t-il, a «la tête à l’envers». Ou il est plutôt tombé sur la tête. Ça fait mal…

 

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