jeudi 28 avril 2022

« La cerise », le billet de Maurice Ulrich.



À peine Emmanuel Macron a-t-il été réélu qu’on en voit les conséquences. «Il y a potentiellement des gens au chômage dans six jours», aurait déclaré un conseiller de l’Élysée, cité par le Parisien, qui évoque Roselyne Bachelot, Marlène Schiappa, Jean-Michel Blanquer parmi les ministres en sursis. L’une, parce qu’on ne savait pas ce qu’elle faisait, l’autre, parce qu’on le savait trop, et lui, parce qu’il a fait trop et trop peu dans sa gestion du Covid à l’école, en y réfléchissant depuis les plages d’Ibiza. Bref, le climat social est tendu, pas seulement chez les ministres. En se rendant mercredi sur un marché de Cergy, dans le Val-d’Oise, où les électeurs qui ont voté à 48 % pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour ont fait barrage au second à Marine Le Pen, le président a dû subir une attaque à la tomate cerise, parée par un parapluie. «Il y a de la symbolique, avait-il dit en arrivant, dans les premières heures d’un mandat.» En effet, et ce n’était pas du gâteau.

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