La guerre lui monte à la tête, à lui aussi, avec une sorte d’ivresse. « Nous allons provoquer l’effondrement économique de la Russie. Nous allons mener une guerre économique et financière totale. » Ça fait un peu totalitaire. Bruno Le Maire voit loin. Il ne s’agit plus de sanctions ciblées visant le pouvoir russe, ses soutiens et des secteurs stratégiques. 150 millions d’habitants acculés à la pénurie, ça risque de compliquer un peu l’avenir du continent. Les oligarques s’en sortiront toujours. La preuve par Total. Le groupe français, solidement appuyé sur ses 180 milliards de chiffre d’affaires, en hausse de 44 %, a indiqué qu’il n’apporterait plus de capital à de nouveaux projets en Russie. Pour le reste, les affaires continuent. Total possède à peu près 20 % des sites gaziers Yamal, Arctic et de la firme Novatek, 49 % du site gazier de Termokarstovoye, 20 % du champ pétrolier de Kharyaga. Le ministre français de l’Économie ne l’ignore pas. C’est, si l’on ose dire, « de bonne guerre » de jouer les matamores mais il ne faut pas confondre guerre totale et Total.
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