Le journaliste australien a subi un nouveau revers
judiciaire au Royaume-Uni. Les hauts magistrats de la Cour suprême britannique
ont refusé de se prononcer sur son cas et la demande d’extradition par les
autorités états-uniennes. La Cour suprême a estimé que son recours ne
soulevait « aucun point de droit discutable » et qu’ils avaient reçu des « assurances » américaines sur la sécurité de Julian Assange.
Le fondateur de WikiLeaks, qui reste incarcéré depuis trois ans dans la
prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres, risque jusqu’à
175 ans de prison aux États-Unis. En vertu de la loi sur l’espionnage,
Washington lui reproche d’avoir publié, en 2010, plus de 700 000 documents classifiés. Des révélations qui
avaient pointé un certain nombre de crimes de guerre commis en Irak
et en Afghanistan par les armées américaine et britannique.
Dans son combat pour retrouver la liberté, Julian Assange
a vu disparaître l’un de ses derniers espoirs de refuser l’extradition. « Le refus de la Cour suprême d’accorder l’appel à Julian est scandaleux. On nous dit que nos valeurs fondamentales sont
attaquées. Eh bien, défendez-les et
arrêtez ces bêtises ! » a réagi Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef
de WikiLeaks. Amnesty, les syndicats de journalistes et la
Fédération internationale des journalistes ont condamné la décision de la
justice britannique au motif qu’elle constitue une menace pour le droit des
médias et la publication d’informations d’intérêt public. Le dossier est désormais
transmis à la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, à qui il revient la
décision d’approuver cette extradition. La compagne de Julian Assange, Stella
Moris, lui a adressé un message clair : « C’est une affaire politique et elle peut y mettre un terme. »
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