mercredi 16 mars 2022

L’homme du jour. Julian Assange



Le journaliste australien a subi un nouveau revers judiciaire au Royaume-Uni. Les hauts magistrats de la Cour suprême britannique ont refusé de se prononcer sur son cas et la demande d’extradition par les autorités états-uniennes. La Cour suprême a estimé que son recours ne soulevait «aucun point de droit discutable» et qu’ils avaient reçu des «assurances» américaines sur la sécurité de Julian Assange. Le fondateur de WikiLeaks, qui reste incarcéré depuis trois ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, près de Londres, risque jusqu’à 175 ans de prison aux États-Unis. En vertu de la loi sur l’espionnage, Washington lui ­reproche d’avoir publié, en 2010, plus de 700000 documents classifiés. Des ­révélations qui avaient pointé un certain nombre de crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan par les armées américaine et britannique.

Dans son combat pour retrouver la liberté, Julian Assange a vu disparaître l’un de ses derniers espoirs de refuser l’extradition. «Le refus de la Cour suprême daccorder lappel à Julian est scandaleux. On nous dit que nos valeurs fondamentales sont attaquées. Eh bien, défendez-les et arrêtez ces bêtises !» a réagi Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef de WikiLeaks. Amnesty, les syndicats de journalistes et la Fédération internationale des journalistes ont condamné la décision de la justice britannique au motif qu’elle constitue une menace pour le droit des médias et la publication d’informations d’intérêt public. Le dossier est ­désormais transmis à la ministre de l’Intérieur, Priti Patel, à qui il revient la décision d’approuver cette extradition. La compagne de Julian Assange, Stella Moris, lui a adressé un message clair: «Cest une affaire politique et elle peut y mettre un terme.»

 

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