mardi 15 février 2022

« Victime », le billet de Maurice Ulrich.



Mais que devient donc Carlos Ghosn? On ne se posait pas vraiment la question, mais il faut croire quelle taraude la France entière dès le petit déjeuner. Le Parisien, dimanche, nous donnait de ses nouvelles. Toute la une et trois pages d’entretien avec l’ancien patron de Renault-Nissan, voué désormais à une vie de réfugié dans sa villa du Liban, fort heureusement achetée pour lui par Nissan, après qu’il s’est enfui du Japon caché dans une malle pour échapper à son procès pour malversations financières. Comme on peut s’en douter il n’a rien fait de mal, sa chute est une affaire politique et il le dit, «en vérité, je suis la victime». La preuve quand on parle de ce qu’était son salaire: «Pourquoi ne me compare-t-on pas à la patronne de General Motors? Mary Barra gagne 35 millions de dollars et pas un mot sur elle, rien. Elle gère une boîte, moi jen gérais trois, et je touchais la moitié de son salaire. Et on dit que j’étais gourmand.» On dit ça?

 

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